DROGUES AU VOLANT : LA FRANCE TROP LAXISTE ?

Cinq personnes d’une même famille ont péri dans un accident de voiture. Un camion qui roulait à contre sens les a percuté de plein fouet. Le chauffeur était sous emprise de cocaïne. Un drame qui rouvre le débat sur la drogue en France.

De plus en plus de conducteurs conduisent sous l’emprise de stupéfiants. N’atteignant pas encore les ravages de l’alcool, la consommation de drogues au volant tend à augmenter. En 2013, 21 % des accidents mortels impliqués une consommation de drogues selon l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière.

Dans 90 % des cas, le produit consommé est du cannabis selon l’enquête SAM datant de 2003. En 11 ans, la consommation de drogues a largement évolué. «Nous voyons notamment se développer la conduite sous l’emprise de la cocaïne», explique Charles Mercier-Guyon, médecin, secrétaire du comité médical de l’association Prévention routière. Les risques sont différents : «conduire après avoir fumé du cannabis double le risque d’être responsable d’un accident mortel, après avoir pris de la cocaïne le multiplie par 8 environ», poursuit Claude Got.

Contrôler les conducteurs a aussi un coût ! Il est plus facile de détecter l’alcool dans l’organisme d’une personne que la drogue. Un contrôle salivaire coûte 12 €. Si le contrôle est positif, il faut analyser le sang de l’automobiliste. Des analyses qui peuvent aller jusqu’à 450 €.