Journée mondiale contre la cybercensure : RSF passe à l’action

Chaque 12 mars, à l’occasion de la journée mondiale contre la cybercensure, Reporters sans frontières (RSF) publiait un rapport sur les « ennemis d’Internet ». En 2015, l’ONG change de stratégie et décide de passer à l’action avec l’opération « Collateral Freedom ». Celle-ci consiste à permettre aux internautes de 11 pays (Chine, Iran, Russie, Guinée équatoriale, Ouzbékistan, Cuba…) d’avoir de nouveau accès à 9 sites d’informations censurés. Pour cela, ils vont créer des sites miroirs, hébergés sur d’autres serveurs avec d’autres adresses.

RSF avait déjà fait appel à cette technique, mais les sites avaient fini par être bloqués par les autorités. A présent, l’ONG utilise des plates-formes utilisées par les grandes entreprises de ces pays (Amazon, Google, Microsoft…)… Sans être « imblocables », les conséquences économiques d’un blocage devraient dissuader les autorités.

Cependant, les autorités pourraient multiplier les requêtes sur le site afin de le mettre hors service. Les pays pourraient également demander aux entreprises de cesser d’héberger ces sites.

L’organisation chinoise GreatFire avait conçu cette stratégie en 2013. Les sites créés selon ce système existent toujours plus d’un an plus tard. GreatFire a communiqué sa technique pour que d’autres puissent l’utiliser.

Pour faire connaître l’existence des miroirs, les internautes doivent communiquer, mais ne risquent-ils pas de se faire remarquer par les autorités du pays ?

Apparemment, le fournisseur d’accès ne connaîtra pas l’adresse exacte (https). Il saura juste que l’internaute se connecte à un site d’une des entreprises hébergeant les sites.

Un appel au don est également lancé pour permettre de financer l’hébergement de ces sites miroirs.

Liste complète des pays et des sites