Kenya : prise d’otages et 147 morts dans un campus
Le drame débute le 2 avril à 5h30 du matin. Des coups de feu et des explosions réveillent les étudiants du campus de l’University College de Garissa, situé à l’est du Kenya (150 km de la Somalie). Quatre hommes du Shebab tuent deux gardes et entrent dans l’établissement.
Réveillés, tout le monde court, les assaillants tirent sur tous ceux qui croisent leur route. Les étudiants essayent de s’enfuir, certains par la fenêtre ou en escaladant les murs de la résidence universitaire.
Ensuite, le commando prend en otage près de 400 étudiants, sur les 815 inscrits à l’Université. Les islamistes somaliens libèrent 50 musulmans. La plupart des chrétiens sont exécutés.
La police et l’armée assiègent le campus, échangeant des tirs avec le groupe affilié à Al-Qaeda. Plusieurs assauts des forces kényanes sont repoussés. 3 des 4 bâtiments sont évacués, et un périmètre de sécurité tient les journalistes et les curieux à l’écart.
Ce n’est que 16h après le début de l’attaque que la prise d’otage prend fin. Les 4 terroristes sont morts, un homme tentant de s’enfuir est arrêté. Au moins 147 personnes, la plupart étudiantes, ont perdu la vie. 79 ont été blessés, dont 9 dans un état grave.
Le but des Shebab, groupe islamiste somalien affilié à Al-Qaeda ? Exterminer tous ceux qui sont contre eux, d’après une déclaration du Cheikh Ali Mohamud Rage, leur porte-parole. Le Kenya est engagé dans la guerre en Somalie, devenant une cible pour les shebab. D’ailleurs des rumeurs circulaient depuis quelques temps sur une attaque dans cette université.
Les autorités kényanes ont décidé de mettre en place un couvre-feu jusqu’au 16 avril dans les trois comtés limitrophes de la Somalie et un autre, voisin de Garissa.
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