Prix Nobel 2015 : retour sur une palpitante semaine !
Depuis le début de la semaine se déroulent les prix Nobel à Stockholm, la capitale suédoise. Le prix Nobel est une récompense de portée internationale, il fut remis la première fois en 1901. Les prix sont décernés chaque année à des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité », par leurs inventions, découvertes et améliorations dans différents domaines de la connaissance. Derrière le nom Nobel, se cache Alfred Nobel inventeur de la dynamite.
Lundi 5 octobre avait lieu la remise du prix pour la médecine, il a été divisé en deux : William Campbell (Irlande) et Satoshi Omura (Japon) ont été récompensés pour leurs recherches sur les parasites, plus précisément sur un nouveau médicament qui traite les infections causées par des vers. La chinoise Tu Youyou (84 ans) a également été félicitée par le jury qui a découvert un traitement très efficace contre le paludisme grâce à un extrait de plante. Elle est la 12è femme à être récompensée par le Nobel de médecine depuis la création du prix.
Mardi 6 octobre c’était le tour du prix Nobel de physique décerné au japonais Takaaki Kajita et au canadien Arthur McDonald. Ils ont été primés « pour la découverte des oscillations des neutrinos, qui montre que les neutrinos ont une masse », permettant de comprendre le fonctionnement interne de la matière et ainsi mieux connaître l’univers, a expliqué le jury suédois dans ses motivations.
Mercredi 7 octobre, le Prix Nobel de Chimie a été attribué aux trois chercheurs Tomas Lindahl (Suédois), Paul Modrich (Américain) et Aziz Sancar (Turc) pour leurs travaux sur la réparation de l’ADN. Ces trois chercheurs ont découvert que tout au long de notre vie, notre ADN subit des agressions comme l’exposition excessive aux rayonnements UV du soleil, la fumée de tabac, ainsi que de nombreuses autres substances présentes dans notre environnement. Ces agressions peuvent entraîner des lésions susceptibles de modifier le fonctionnement normal de nos cellules et provoquer des mutations responsables de cancers. Pour corriger ces mutations, un ensemble de systèmes moléculaires contrôlent et réparent l’ADN. C’est sur ces différents systèmes de réparation que Tomas Lindahl, Aziz Sancar et Paul Modrich ont travaillé.
Jeudi 8 octobre avait la remise du Prix Nobel de la Littérature, décerné pour cette année 2015 à l’écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch, qui faisait figure de grande favorite. C’est une auteure qui a la passion du réel. De livre en livre, cette écrivaine engagée dénonce la guerre, la violence, le mensonge dont fut tissée l’histoire de l’ancien empire soviétique. Elle est la première femme de langue russe à recevoir cette récompense.
Le vendredi 9 octobre c’était la remise du Prix Nobel de la paix, la récompense la plus prestigieuse. Elle a été décernée au quartet qui mène le dialogue national en Tunisie, qui s’est distingué pour « sa contribution décisive dans la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie après la “révolution du jasmin” de 2011 » d’après les dires du jury. Le « dialogue national » est un groupe hétéroclite composé du syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail), de la fédération patronale Utica (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat), de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et de l’Ordre national des avocats. Ces quatre organisations, entrées dans l’histoire sous le nom du « quartet ». Ce quartet a permit à la Tunisie d’avoir une nouvelle Constitution, assez progressiste à la fin de janvier 2014.
Enfin, lundi 12 octobre avait lieu la remise du prix Nobel d’Economie qui a été cette année décerné à l’anglo-américain Angus Deaton pour ses travaux sur sur l’inégalité des revenus et la consommation. Agé de 69 ans, professeur à l’université de Princeton, aux Etats-Unis, Angus Deaton a été primé « pour son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être », a précisé le jury dans son communiqué. L’Académie royale des sciences suédoise estime que « pour concevoir la politique économique qui favorise le bien-être et réduit la pauvreté, nous devons d’abord comprendre les choix individuels de consommation ». Angus Deaton a construit son travail sur trois axes principaux : comment les consommateurs répartissent leurs dépenses ; combien dans une société est consommé et épargné ; comment mesurer le bien-être individuel. Ces questions l’ont poussé à une analyse fine de « problèmes comme la relation entre le revenu et la quantité de calories consommées, et l’ampleur de la discrimination entre les sexes au sein de la famille ». Interrogé lundi sur l’actualité brûlante — les migrations de centaines de milliers de personnes venues chercher une vie meilleure en Europe — Angus Deaton a répondu : « Ce à quoi nous assistons est le résultat de centaines d’années d’un développement déséquilibré (…) qui fait qu’une partie du monde accuse un important retard socio-économique. »
La remise du Prix Nobel d’économie sonne la fin des cérémonies pour les Prix Nobel 2015 qui ont été très porté sur l’humain et son avenir sur la planète. Rendez vous l’année prochaine !
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