Essai clinique à Rennes : cinq patients hospitalisés et une victime

20 000 volontaires participent chaque année à ce genre de programme : en effet, avant de commercialiser certains médicaments, les laboratoires pharmaceutiques proposent une rémunération à des volontaires contre un test de leur produit. Ces produits se montrent généralement au pire inefficaces, ce qui rend d’autant plus choquantes les proportions prises par l’essai raté qui a eu lieu en fin de semaine dernière.  Cet échec est en effet inédit en France.

84 personnes ont testé le médicament  BIA 10-2474 contre une rémunération de 1900 euros. Si dix d’entre elles ont été reçues en consultation et sont parfaitement indemnes, six ont été hospitalisées ce week-end dans un état préoccupant, (les autres volontaires doivent être examinés par l’hôpital). L’un est décédé ce dimanche après plusieurs heures dans un état de mort cérébrale. Selon le CHU, son état aurait évolué très rapidement. Les autres patients pourraient craindre un handicap irréversible.

Le laboratoire, Biotrial, a déclaré que « cette situation est d’autant plus désemparent que rien, en l’état, ne l’explique ». Il a également dit réfléchir à des propositions sur « des évolutions des standards encadrant ces essais ».

Cette nouvelle est pour le moins préoccupante dans la mesure où la politique d’austérité du gouvernement tend à réduire de plus en plus les minima sociaux : les plus précaires pourraient se retrouver dans une situation où leur survie serait assurée par le fait de tester le risque des médicaments pour les plus riches, ce qui a, malgré toute la volonté de Biotrial, de petits airs de dystopie.


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