Turquie-UE : ce qu’il faut retenir de l’accord relatif aux migrants
Hier, se tenait une réunion extraordinaire à Bruxelles (Belgique), rassemblant les 28 Etats membres de l’Union européenne, ainsi que la Turquie. Au centre des discussions, ce que les médias aiment appeler « la crise migratoire ». Étaient présents, entre autres, Charles Michel et Ahmet Davutoglu, respectivement, les premiers ministres belge et turc. De ce sommet, est né un accord qui s’inscrit dans l’urgence, suite, notamment, au Brexit (notion faisant référence à l’hypothèse de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne), au démantèlement de « la jungle de Calais », ou encore, au rétablissement des contrôles des frontières belges.
Ce qu’il faut retenir de cet accord
Les engagements de la Turquie se résument (dans les grandes lignes) à réduire les traversées de migrants et réfugiés organisées par les réseaux de passeurs via la mer Égée, à accueillir sur son territoire tous les migrants s’étant rendus, de manière illégale en Grèce, et ce, qu’ils soient des migrants économiques ou des réfugiés syriens. Chose incroyable ! Les Etats membres conditionnent l’accueil d’un réfugié syrien, à l’accueil d’un Syrien par la Turquie. En contre partie, l’Union européenne promet à l’Etat turc une enveloppe de 3 à 6 milliards d’euros, qui était, déjà, consentie en novembre dernier. « Ce n’est pas de l’argent pour la Turquie qui n’en a pas besoin et qui ne mendie rien, c’est une répartition équitable de la charge », précisait M. Davutoglu en conférence de presse. Les rétributions ne s’arrêtent pas là, puisque l’Union européenne accepte de libéraliser les visas des ressortissants turcs, mais aussi, et surtout, de rouvrir les négociations relatives à l’adhésion de la Turquie à l’UE.
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