Rugby : 9e Grand Chelem pour la France

Le XV de France a remporté le tournoi des VI Nations et réalisé le neuvième Grand Chelem de son histoire en venant à bout des Anglais (12-10). Malgré la farouche détermination du XV de la Rose à gâcher le final français au Stade de France ce samedi, les Bleus ont résisté avec bravoure, pour brandir cette coupe qu’ils ont méritée avec panache depuis le début du tournoi.

Ce ne fut pas un match grandiose, mais le résultat est là. Les Bleus, sacrés champions du tournoi des VI Nations avant même leur entrée sur le Stade de France pour leur dernier round face à l’Angleterre, ont remporté leur neuvième tournoi du Grand Chelem. Un joli trophée glané l’année du centenaire de leur présence dans ce tournoi. La perfide Albion n’est pas parvenu à jouer les troubles-fête pour empêcher le XV tricolore de signer un sans-faute dans la compétition. Si les Bleus n’ont pas livré un jeu spectaculaire, ils ont néanmoins été solides dans leur défense et impeccables dans leur jeu de pied. Celui de Morgan Parra (3 sur 4) a été décisif dans un match ou les rugbymen français n’ont inscrit aucun essai. Ils ont pu compter sur les dix pénalités concédés par les Anglais. Ces derniers ont pourtant rapidement mené au score, en plaquant un essai dans le camp français dès la 7e minute de jeu. Bousculés et trempés par les trombes de pluie qui tombaient sur la pelouse du Stade de France, les tricolores ont été surpris par le jeu ouvert et offensif de leurs adversaires. Les Anglais se sont en effet épanouis là où on ne les attendait pas : dans un jeu ouvert et en mouvement. Face à cette configuration inattendue, le pack français a resserré les rangs, plaquant avec force et empêchant en bloc rangé une nouvelle percée des British dans leur camp. Les avants ont tenu la mêlée et sauvé l’essentiel. Les pieds de Morgan Parra, François Trinh-Duc et Clément Poitrenaud ont fait le reste.

Il n’aura pas manqué grand chose aux Anglais pour faire pâlir ce XV de France en mal d’essais. Mais nos tricolores ont écrit ce samedi, dans un Stade de France douché mais heureux, une nouvelle page d’histoire du rugby français et donné bien des garanties dans l’ensemble de ce tournoi plus d’un an avant la Coupe du Monde 2011 en Nouvelle-Zélande.

100 ans de jeu en bleu-blanc-rouge : le rugby hexagonal a encore de jolies pages à écrire…