Des cours de bonheur, c’est possible ?
Dans certains campus, il arrive parfois que les professeurs articulent leurs cours autour de sujets bien particuliers. À titre d’exemple, rappelez-vous l’université de Genève qui s’était penchée sur Kaamelot. Cette fois-ci, c’est à Yale que ça se passe : les étudiants y ont en effet accès à des cours de bonheur …
Pour combattre la dépression étudiante
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la célèbre université de Yale dispense réellement un cours sur le bonheur. Baptisé « Psychology and the Good Life », qui pourrait se traduire par « psychologie et vie heureuse », ce dernier fait salle comble depuis janvier. Plus de 1200 étudiants ont ainsi été séduits par le concept et assistent aux séances avec passion et intérêt !
Leur propre épanouissement semble être un sujet qui les anime et on les comprend tout à fait… Il faut dire que pour entrer dans l’une des facs les plus réputées des États-Unis, ils ont dû mettre les bouchées doubles et travailler d’arrache-pied. Un rythme qui, dans de trop nombreux cas, mène à la dépression ou à d’autres troubles psychologiques.
Une triste réalité contre laquelle l’université de Yale a décidé de se battre en instaurant des cours de bonheur. Et plus précisément, un programme d’apprentissage des comportements positifs. Une idée qui a germé dans l’esprit de Laurie Santos, professeur de psychologie à la tête du cours, après qu’elle se soit penchée sur l’état émotionnel des jeunes sur les campus.
« Les étudiants sont dans un environnement où ils se sentent anxieux. À cause des notes, stressés par le peu de temps dont ils disposent et dépassés par tout ce qu’ils ont à faire… Et j’ai le sentiment qu’on risque de passer à côté de leur potentiel », expliquait-elle à NBC News. Un constat qui rejoint celui de Richard Weissbourd, psychologue de Harvard, pointant du doigt le taux de dépression dans les facs américaines.
Un cours de bonheur et des devoirs… particuliers
Bien qu’il s’agisse d’un cours orienté vers le bonheur et le développement personnel, les inscrits ont de quoi faire ! Au programme, ils étudient en effet les bases de la psychologie positive, ainsi que sa mise en pratique. En cours d’année, ils doivent également répondre à plusieurs quizz et rendre un « projet personnel d’auto-amélioration », en place d’examen final. « Pour amorcer un changement réel dans leurs comportements, ils doivent se prendre en main tous les jours », indique Laurie Santos.
Afin d’y parvenir, les étudiants ont donc des devoirs un peu particuliers… Méditer 10 minutes par jour, dormir huit heures, ou écrire 5 choses pour lesquelles ils sont reconnaissants en font partie ! Leur enseignante leur conseille également de limiter le temps passé sur les réseaux sociaux ; ce qui, pour certains, est un véritable défi…
Mais avec plus d’un quart des étudiants de premier cycle inscrits, le cours semble répondre à un réel besoin. Son succès dépasse largement les attentes de la professeure, qui s’en réjouit ! « Les étudiants veulent évoluer, se sentir plus heureux et changer la culture répandue sur le campus. En attirant un étudiant sur quatre, si nous étudions les bonnes habitudes à prendre, nous allons amorcer ce changement ! ».
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