La première résidence étudiante Street Art d’Europe
Quoi de mieux que le Val-de-Marne, terre du graffiti, pour accueillir la toute première résidence étudiante Street Art d’Europe ? Un concept inédit, innovant et surtout avant-gardiste qui vient tout juste d’ouvrir ses portes à Villejuif…
Si vous êtes fan de Street Art et que vous êtes étudiant(e), cette info pourrait bien vous intéresser ! Une résidence étudiante a en effet été investie pendant plusieurs mois par 5 Street Artistes, chargés de transformer les couloirs et les espaces ascenseurs en œuvres monumentales. En tout, Astro, Olivia De Bona, Zdey, Asto et Théo Lopez ont eu plus de 2500 m2 de murs à leur disposition. De quoi laisser parler leurs imaginations respectives !
Unique en Europe, cette résidence étudiante Street Art, en plus d’être originale et avant-gardiste, confirme que la France est un pays où ce mouvement artistique a toute sa place. Un concept inédit qui aura réuni le promoteur Linkticy Île-de-France, le gestionnaire de résidences Sergic Résidences, l’agence Urban Art Agency et les artistes participants, autour d’un même projet. Ce qui, il faut bien le dire, semblait fou sur le papier.
Et pourtant, ils l’ont fait ! Dans cette résidence étudiante composée de 380 chambres réparties sur 7 étages, les cinq artistes, sous la direction de Urban Art Agency, se sont vu confier la conception et la réalisation des 5 premiers étages. Chacun possédant son espace, ils ont ainsi investi les lieux lors de la phase finale du chantier, l’été dernier. Seule contrainte pour eux : réaliser deux anamorphoses dans la zone des ascenseurs faisant la jonction entre les deux ailes du bâtiment.
Un projet hors du commun
Selon Théo Lopez, ce projet était « certainement l’un des plus techniques à réaliser ». Et pour cause : lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux, le chantier était loin d’être terminé ! « Il a fallu mettre en place un planning militaire pour bloquer les zones aux ouvriers afin de permettre aux artistes d’intervenir dans les meilleures conditions », confiait Mathieu, l’un des responsables du projet à nos confrères de UrbanArtParis.
« Linkcity, de son côté, briefait ses équipes. Tandis que du nôtre, on briefait les artistes et les assistants. Un chantier ressemble à une véritable fourmilière : tous les corps d’état ont des impératifs différents et doivent néanmoins cohabiter dans le même espace. Et il va sans dire que les professionnels du BTP n’ont pas l’habitude des problématiques propres aux interventions artistiques », soulignait-il.
Ajoutez à cela les contraintes d’un lieu fermé, une situation compliquée à gérer pour des artistes utilisant des sprays… « Dans les couloirs, il n’y a aucune fenêtre. On a donc dû ouvrir toutes les portes de chaque chambre pour ensuite ouvrir les fenêtres, afin de créer un courant d’air. Ce qui a également permis d’augmenter la luminosité. »
Des conditions de travail pas toujours simples ni évidentes, qui ont malgré tout débouché sur une résidence étudiante qui vaut le détour ! Après 3 mois de création, chaque étage reflète parfaitement l’univers de l’artiste qui l’a investi. En résultent des œuvres uniques et magnifiques, dont pourront profiter les locataires des lieux…
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