Même les dealers connaissent la crise
Dans un article paru cette semaine dans la revue américaine, « New York Magazine », la crise économique est toujours au centre des préoccupations outre-atlantique. Parmi les dommages collatéraux, les dealers de cocaïne sont eux aussi dans le dur.
Une crise financière agit surtout par effet boule de neige. Une banque fait faillite et ce sont des dizaines de milliers de personnes qui en subissent les conséquences, de façon plus ou moins importante. Ainsi depuis un an et le début du crash boursier, les courtiers new-yorkais ont, semble-t-il au moins évolué sur un point: ralentir leur train de vie. Si le grand public peut saluer cet effort de maturité de ces enfants terribles de traders, les sociétés de luxe pleurent misère. Les yachts ne trouvent plus preneurs, les instituts de soins sont désertés, les bars à champagne ne font plus recette… Mais peut-être encore plus touchés que toutes ces professions, les dealers de cocaïne crient famine en ce moment dans les travées de la Grosse Pomme. En effet, l’essentiel de leur clientèle – les banquiers- est désormais au chômage.
C’est l’hebdomadaire « New York Magazine » qui a étudié le problème. La poudre se prenait comme un café il y a peu à New-York. Le symbole de courtiers complètement déconnectés du monde réel, jouant sur la spéculation à coups de milliards sans en être vraiment conscients. Selon un trader, la crise aurait ainsi désintoxiqué Wall-Street: « Aucun de mes amis ne prend plus de cocaïne. C’est comme s’ils étaient devenus adultes quand les banques sont tombées! Ils disent qu’être devenus accros à la « coke », c’était un message de la nature pour les avertir qu’ils gagnaient trop d’argent! » Si la philosophie selon Wall-Street peut effrayer, les dealers vont devoir trouver une reconversion. Le néo-capitalisme est peut-être bel et bien en marche.
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