Foot: Bordeaux a grandi
Hier soir, Bordeaux s’est imposé à Münich face au Bayern. Un véritable exploit pour le champion de France, synonyme de qualification pour les huitièmes de finale, et l’illustration des progrès réalisés depuis l’arrivée de Laurent Blanc.
L’an dernier, les Girondins étaient repartis de leur Ligue des champions avec le coeur gros. Le talent était là mais jamais, les futurs champions de France n’avaient su se mettre au niveau de la compétition. Cette année, les choses ont donc changé. La formation de Laurent Blanc est ainsi qualifiée deux journées avant la fin des poules, dominant ainsi deux grands noms du ballon rond tels le Bayern Münich et la Juventus Turin. Une vraie performance pour ce club encore jeune sur la scène continentale mais surtout la preuve d’un travail bien fait.
Laurent Blanc a tout changé
Si sur le terrain, le cerveau s’appelle Yohan Gourcuff, celui à la base de toute cette organisation est bien le coach: Laurent Blanc. Arrivé depuis deux saisons, l’ancien libéro a su imposer la rigueur indispensable pour se mesurer aux cadors européens.
Aussi, le style de jeu – collectif, technique mais avec un gros travail de replacement demandé à tous les joueurs – a été revu et corrigé. Une évolution d’identité et de mentalité indispensable pour compter au plus haut niveau. Surtout que cette progression intelligente paraît faite pour durer. En effet, les derniers exploits tricolores en coupe d’Europe remontent à l’incroyable parcours de Monaco en 2003 (finale) ou aux quarts de finale successifs de l’OL. A Bordeaux, Laurent Blanc ne compte pas sur une réussite exceptionnelle comme ce fut le cas lors de l’épopée monégasque ni n’a voulu piller tous les clubs de l’Hexagone comme Jean-Michel Aulas.
Pas de star mais un effectif équilibré
Non, sur le papier les Girondins ne comptent qu’une seule véritable star en la personne de Yohan Gourcuff. Encore que ce dernier n’a atteint ce statut qu’après son arrivée chez les Marine. Pour le reste, l’ancien champion du Monde 98 fait confiance à des joueurs solides – Chalmé, Wendel ou Chamack par exemple – habitués de la Ligue 1 ou des jeunes – Ciani, Tremoulinas, Gouffran notamment – déjà très affûtés. Cela montre une certaine forme d’intelligence. Bordeaux a compris comment faire évoluer un club français dans l’économie actuelle du football. Se payer une vraie star interdit trop souvent aux formations tricolores – soumis à une imposition bien plus importante qu’ailleurs – de former un effectif complet et équilibré.
Vu les récents résultats – Bordeaux est toujours en tête du championnat – la recette est bonne. Une gestion de club, menée par Jean-Louis Triaud mais surtout Laurent Blanc, à prendre en modèle.
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