Interview Francois Berléand
A l’occasion de la sortie en Dvd et Blu-ray le 19 Mai du film « Le siffleur » ; nous avons pu rencontrer le rôle principal, également celui qui est à l’origine du film, Mr François Berléand.
Il paraît que l’idée de « Maurice le siffleur » vient de vous…
Thierry Lhermitte m’a fait livre le livre de Laurent Chalumeau. J’ai été vraiment emballé par le livre. Thierry m’a demandé qui pouvait produire un film de cette envergure… Pour moi il n’y avait qu’Alain Attal qui en était capable et les productions du trésor qui pouvaient relever ce défi. Il l’a lu en un week-end puis il m’a appelé pour me dire qu’il achetait les droits. Philippe Lefebvre l’a ensuite adapté en scénario, et le film s’est monté.
Est-il vrai que vous apprenez tous les dialogues de vos films par cœur avant le premier jour de tournage ?
Oui ! Alors, avant j’apprenais tout le scénario, maintenant peut être pas tout, mais une grande majorité. Il est important d’apprendre son texte en amont. Si par exemple il y a une scène d’extérieur, qu’il pleut et que l’on doit se rabattre sur une scène d’intérieur, je suis bien content d’avoir appris tout mon film. Lorsqu’il y a aussi des plans champ/contre-champ, il est important de pouvoir bien répliquer notre texte au bon moment. C’est pourquoi je conseille à tous les jeunes acteurs de bien apprendre parfaitement leur texte.
Comment jouer un gentil qui joue le méchant ?
Situation assez paradoxale, je suis dans la vie quelqu’un d’assez gentil, mais jouer les méchants est un peu devenu une « spécialité » depuis une douzaine d’années. Pour ce film là, c’était en fait assez simple : on a joué le gentil la première semaine de tournage, puis je me suis teint les cheveux, rasé la barbe, et j’ai joué le méchant les sept semaines suivantes. Donc ce n’est pas vraiment un double rôle… C’est comme si j’avais fais un court métrage pour ensuite faire un long. Sauf qu’il ne fallait jamais que j’oublie, lorsque je jouais Maurice le Siffleur, que j’étais un vrai faible dans la vie. Je jouais donc le mec sûr de lui, mais qui ne sait pas trop comment s’y prendre. Un jeu dans le jeu, en quelques sortes.
Le film est aussi un pied de nez aux « vieux » qui veulent faire « jeunes », non ?
Oui, il y a de ça… Moi j’ai commencé à faire vieux à 40 ans, et Jean-Pierre Marielle m’a dit un jour qu’il était formidable pour moi de faire plus vieux, car je pouvais faire des rôles pas forcément acceptés par tous. J’ai un peu suivi son conseil !
Vous enchaînez les succès au théâtre comme au cinéma… Vous sentez-vous plus à l’aise sur les planches ou devant une caméra ?
A vrai dire je ne me sens aussi peu à l’aise dans les deux cas, mais ce que je préfère est sans doute jouer au théâtre. On a entre un et deux mois de répétitions pendant lesquels on a exploré le rôle dans toute sa largeur. Ensuite, passé les premières représentations, c’est que du bonheur. Je reproche souvent au cinéma ou à la télévision le fait de ne pas travailler véritablement avec le metteur en scène. On fait une ou deux lectures et puis ensuite c’est un peu « chacun pour soi », c’est un travail plus personnel.
Quels sont vos projets ?
Dans quelques jours je pars faire une fiction pour Arte, sur l’assassinat d’un préfet en Corse. Ensuite je fais un film, avec Gérard Jugnot, sur la paternité. Puis un film de Gilles Legrand sur le vin. Enfin, je ferai un monologue au théâtre en Janvier 2011, il s’agit de « La puissance des mouches » de Lydie Salvayre.
Le Siffleur
Comédie française réalisé par Philippe Lefebvre, avec François Berléand, Thierry Lhermitte, Virginie Efira, Fred Testot…
La vie d’Armand – jeune vieux un peu timide – est peu à peu obscurcie par quelques voyous qui investissent la Côte d’Azur. Pour s’en défaire, Armand a une idée : se raser, se teindre les cheveux, s’acheter une voiture flambant neuve et devenir « Maurice le siffleur », frère jumeau d’Armand. L’heure de la justice a sonné. Enfin en théorie, parce qu’en pratique, tout n’est pas si simple…
Comédie légère, « Le siffleur » est avant tout l’occasion de retrouver un panel d’acteurs de haut niveau. Peut être un peu long et confus, le film constitue un agréable moment de détente à partager entre amis.
Bonus : Making of : les oreilles de certains vont siffler ! ; Les premiers pas de Fred Testot au cinéma ; Reportage : Bon Zapetti, messieurs !
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