Calvin Harris fait vibrer la rentrée
Vous vous demandiez comment vous alliez supporter votre retour dans les longs couloirs de l’université et sur les bancs durs aux faibles lumières…Calvin Harris a pensé à vous : recette ultra facile et légère, mais sacrément efficace : Ready for the Week End, le dernier opus du jeune écossais, vous convie à rejoindre le dancefloor.
En 2007, il revendiquait fièrement la création – recréation – du disco. Depuis, il persévère dans des élans généreux de synthé staccato et de basse pour nous aider à oublier que la semaine existe, tout simplement. Et tout simplement aussi, il s’assoit devant son jus de fruits énergisant, purifiant et multivitaminé, sans jamais y toucher, peut-être parce que ces trois qualificatifs là, il les porte déjà en lui.
« Tu es allé à Londres : qu’as-tu pensé de la capitale anglaise ?
A Dumfries, il ne se passait rien. Mais Londres ne m’attirait pas plus que ça. Je sais que cette ville est incroyable pour beaucoup de gens, que ma musique y est écoutée et fait danser dans les sous sols de la ville….Mais c’est trop de bruit, trop de monde et trop de voitures pour moi.
As tu fait des études ?
Non je n’étais pas assez intelligent pour ça (rires) J’ai connu une autre réalité, celle des petits boulots assez durs. J’ai travaillé dans une usine de poissons, oui oui. Les supermarchés…Mon frère, lui, étudiait…Et un jour où il a laissé son ordinateur, je m’en suis servi pour découvrir ce que je ferais très vite, de la musique. Là où je vivais, il n’y avait rien d’autre à faire, et si les autres jouaient au football, moi je m’enfermais dans ce seul monde musical.
Quel genre de musique écoutes-tu ?
J’aime beaucoup de choses différentes. Jamiroquai, John Lennon, David Bowie, Gorillaz, Whitesnake, Snow Patrol, Faithless, Grandaddy…
Ce n’est pas étrange pour toi d’être projeté ainsi, aussi vite, dans un univers de gens connus ?
Mais je ne suis pas jeune, dit-il en riant. J’ai 25 ans ! affirme-t-il, sensiblement touché par le complexe du vieux dès la naissance que nous connaissons tous. Et connu non plus, je ne crois pas, en tous cas je ne veux surtout pas l’être. Si ça arrive, je partirai loin des rues où l’on me reconnaîtra, aux Etats-Unis ou au Japon.
Ta musique est-elle une danse de stade ? C’est ce que tu as dit à propos de ‘I’m not alone’ ?
Oui, j’aimerais que les gens soient comme devant un match de football. J’ai toujours une image mentale avec moi, celle d’une foule levant les bras de joie et supportant collectivement son équipe, ensemble, avec beaucoup de monde, les yeux vers le ciel. C’est à ça que doit conduire ma musique, c’est ainsi que je vois ce que je fais et ce que ça doit être.
‘Ready for the week end’, c’est la suite logique de ‘I created disco’ ?
C’est un album bien meilleur sur tous les plans. Les voix sont meilleures, les accords sont meilleurs, et l’album comporte plus d’influences et de variations. C’est plus ce que je veux faire, avec des morceaux très différents tels que Relax, qui évoque davantage l’ambiance du soir loin du bruit, que celle du dancefloor…Et des tubes pour danser, ce disque on doit pouvoir le mettre et le passer en entier pour une soirée.
Alors l’idéal, c’est de passer la semaine avec Relax, et le week end avec le reste de Ready for the Week End ?
C’est exactement ça, dit-il en riant. La recette ultime, il n’y avait donc pas besoin de la chercher plus loin.
Qu’est-ce que cela signifie pour toi, lorsque tu joues devant le public ?
C’est quelque chose d’incroyable. Je n’étais pas spécialement attaché à le faire au départ…Mais c’est fascinant, de voir l’effet que ta propre musique peut produire sur les corps. C’est aussi un bon test pour savoir ce qui plaît ou non, ce qui fonctionne ou non.
Et faire danser les gens ?
C’est génial, et très important. Les gens en ont besoin pour oublier leurs soucis, même les plus riches. Les journées sont difficiles pour beaucoup, et le soir doit permettre de vivre autre chose.
D’ailleurs, toi tu danses ?
Moi, je ne danse pas, ou seulement sur scène…Je suis un très mauvais danseur
C’est donc aussi simple que cela, et on le sait bien : laisser sa cervelle au placard, enfiler les robes strass et les chemises réfléchissantes, pour gigoter nonchalamment. Une vaste récréation collective dans nos petites vies, c’est tout, il ne faut pas en demander plus.
Mais Calvin a peut-être raison, ces minutes de rien, de dancefloor et d’humanité sont désormais des indispensables…Ainsi va le monde, et la rentrée ne sera pas triste. Affalés la joue contre la table, la face livide et la paupière tombante le lendemain matin au cours de 9 heures, on vous reconnaîtra !
LA vidéo du clip :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vq8ByKxj5nA[/youtube]
Ready for the weekend
Label : cinq7/Wagram music
sortie : 12/10/09
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