Interview Naive New Beaters – La Wallace Attitute
N’est pas Naive qui veut ! Sous leurs airs rigolos, déjantés, barrés, pas sérieux, les Naive New Beaters savent ce qu’ils font et où ils vont. Inconnu il y a tout juste un an, le trio de pop/rap est devenu l’un des groupes incontournables de la scène française avec leur premier album Wallace et leur énergie inépuisable, et je dois bien l’avouer, l’un de mes groupes préférés.
Rencontre avec le groupe Bang Bang du moment.
Il y a pile poil un an, nous nous sommes rencontrés à New York. Vous veniez tout juste de signer avec le label Cinq7 et depuis, vous avez fait beaucoup de chemin…
David Boring : Nous avons la tête dans les nuages et les pieds sur terre. En tout cas, tout ce que l’on peut te dire, c’est que grâce à toi, on s’est fait un peu connaître aux États-Unis, et qu’à cause de toi, on n’a pas pu retourner à New York (rires). On a des contacts, des pistes et quelques touches pour les États-Unis. On a un tourneur anglais maintenant aussi, The Agency Group, qui nous a promis qu’il avait des contacts aux États-Unis. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, mais il paraît que tous les chemins mènent aux États-Unis.
Peut-on dire que vous êtes des super héros ? Vous avez des identités secrètes et apparemment, vous volez aussi…
Eurobélix : Nous sommes des super héros mais nous n’avons pas d’identité secrète.
D.B : Nous sommes nés avec des pseudonymes, ce qui nous permet de nous identifier. Nous les avons choisis en accord avec nos parents.Il y a David Boring, le chanteur américain, Martin Luther BB King,le guitariste sexy, et Eurobélix, l’ingénieur du son trop sympa et trop gentil. Ils sont représentatifs de nos personnalités. Eurobélix adore la construction de l’Europe et a un sonassez spécial. Martin Luther BB King adore la guitare et la religion. D’ailleurs, il pratique la religion comme la guitare. Et David Boring, c’est juste David Boring.
Eurobélix : Bon, à part ça, on a quelques pouvoirs. David Boring vole parfois et moi, je fais parler les machines et je change l’eau en sangria.
David Boring : Martin Luther BB King a le pouvoir de cacher son visage, ce qui nous aide pas mal pour les meufs vu que c’est lui le plus beau gosse (rires).
Vous serrez plus de filles qu’avant ou pas ? Parce qu’à New York, c’était le néant si je me souviens bien…
D.B : Oui, on serre un peu plus la vis sur le live pour éviter de faire des erreurs (rires). Nous y mettons un point d’honneur.
Comment vivez-vous votre succès depuis un an ? Avez-vous toujours le Live Good ?
D.B : On « live better » en ce moment même (rires). Vu qu’on le vit de l’intérieur, je nesais pas si on se rend vraiment compte de ce qui se passe. On fait quand même des scènes que l’on n’aurait jamais faites avant. Je ne sais pas si on le vit avec du recul, mais après réflexion, non pas trop.
Eurobélix : Enfin, on ne connait pas encore le méga succès. Notre objectif, c’est d’être adulé aux États-Unis. Cet été a d’ailleurs été pour vous celui des festivals.
Vous avez aimé ou vous en avez marre de partager la scène avec des groupes forcément moins bons que vous ?
D.B : C’est une question piège pour qu’on te donne une réponse prétentieuse, ça (rires). Non en fait, les festivals, c’est quelque chose de nouveau pour nous. Cela change de jouer dans des clubs et on kiff. C’est très spécial de jouer devant des milliers de personnes. Justement, comme il y a plusieurs groupes, le challenge est de garder tout le public avec nous. Les gens ne nous connaissent pas forcément et quand ils nous voient, ils s’arrêtent forcément. Nous sommes un peu la découverte avec notre style pop/rap. Le public espagnol est vraiment super par exemple, presque mieux que les Français, sans vouloir les charrier, et à la différence du public anglais qui est plus froid. En tout cas, ce que vous faites, c’est super « wallace » (référence au titre de l’album du groupe).
Vous avez des titres « wallace », des clips « wallace », une pochette de disque « wallace »… faites-vous partie de ces groupes qui créent les modes ?
D.B : Le compliment nous va droit au « wallace » en tout cas (rires).
Eurobélix : Tu sais, il y a pas mal de gens « wallace » qui ne le savent même pas.
D.B : C’est quelque chose d’assez inconscient chez les gens. C’est quand tu as une attitude assez « voilà » quoi, et classe aussi, c’est-àdire que tu en imposes direct.
Eurobélix : La « wallace » attitude, c’est inné, mais cela peut s’apprendre aussi. C’est vrai, on a déjà vu des gars qui n’étaient pas « wallace» et qui le sont devenus.
Ce n’est pas trop dur de toujours faire des tubes « wallace » ?
D.B : C’est surtout dur quand tu ne les fais pas (rires). Dans ce cas, il faut fumer un peu plus de « wallace » et tu te sens plus « wallace »après pour écrire des tubes « wallace ».
Comment expliquez-vous votre succès ? Est-ce parce que vous correspondez au moule des médias, parce que vous avez un incroyable talent ou parce que le public français n’a pas vraiment bon goût ?
D.B : Déjà, nous ne pouvons pas être méchants avec le public (rires). Le public a toujours un excellent goût.
Eurobélix : Je pense tout simplement que c’est grâce à nos parents si nous en sommes là.
D.B : C’est vrai car au début, ils achetaient un peu le public.Aujourd’hui, ils n’en ont plus besoin (rires). On a vu que nous pouviongrandir sans nos parents et ça, c’est une bonne chose. On a fait un petit bang, il faudrait que ça fasse un plus gros bang maintenant, car nous sommes encore pas mal endettés. D’ailleurs, on te prévient, nous ne te payerons pas de pot gratos (rires).
Vous êtes un groupe très cool, avec une identité très marquée. Est ce qu’il y a parfois des sujets qui fâchent ?
D.B : On se tape dessus tout le temps. Les sujets qui fâchent sont la nourriture et accessoirement, la musique, les choix musicaux. Pour la musique, ça se règle souvent par la boisson ou par une discussion qui ne finit pas (rires). C’est parfois la non-fin qui est la fin et qui nous permet de nous décider.
Eurobélix : Sinon, je n’aime pas du tout quand ils parlent la bouche pleine et ils n’aiment pas quand je fronce les sourcils. On a aussi le droit de se battre entre nous, mais on a décidé que nous n’avions plus le droit de nous battre avec une tierce personne.
D.B : Il y a aussi des moments de douceur entre nous. Avant par exemple, quand on sortait de scène, on se critiquait tout de suite. Maintenant, même si on a quelque chose à dire, on attend et on se check pour se dire que le concert était cool. Mais on sait quand Martin a quelque chose à nous dire car il check sans nous regarder dans les yeux (rires).
Wallace
Label : Cinq7/wagram music
Sortie : Déjà dans les bacs
LA VIDEO :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qlmhlwLQyzU[/youtube]
« Endormi sur la voie, il s’en sortLe meilleur de la mobilité : Vivre Mobile »