Faire du théâtre pour s’ouvrir aux autres
PORTRAIT. Ce que Gaëlle Redon apprécie particulièrement dans le théâtre, c’est de pouvoir faire de nouvelles rencontres. Cette femme multi-facettes a même trouvé un domaine professionnel conforme à sa recherche de liens sociaux.
« Je fais du théâtre pour être en contact avec les gens ». Tout est dit, voici ce qui motive Gaëlle Redon. Malgré une vie plutôt chargée, cette femme de 35 ans, qui ne les fait pas, semble épanouie et rayonnante. Car elle fait ce qu’elle aime : monter sur les planches.
Gaëlle a toujours voulu être comédienne. « Aujourd’hui, tout le monde veut être une star. Moi, comme toutes les filles à l’époque, je voulais chanter et jouer la comédie ». Ce sera la deuxième option. Elle arrête donc la gym à l’adolescence pour s’inscrire dans une petite école de théâtre, et ensuite intégrer le Conservatoire de Perpignan. Elle passe ainsi de pièces modestes à d’autres plus « professionnelles ». Parallèlement, la jeune actrice décroche un doctorat de sociologie, dont la thèse portera sur l’organisation des troupes de théâtre. C’est tout un art d’allier métier et passion.
C’était d’ailleurs assez difficile de gérer les deux. Heureusement que Gaëlle est persévérante. « Quand je me suis engagée sérieusement dans quelque chose ça a toujours marché », annonce-t-elle fièrement. Mais elle ne se considère pas assez passionnée pour supporter l’incertitude du milieu théâtral, c’est la raison pour laquelle elle a un métier de sociologue en plus. « Si j’avais voulu arrêter mes études et faire ma vie dans le théâtre, je pense que j’aurais eu de grosses déceptions ». Elle n’en a aucune depuis qu’elle a intégré la troupe amateur des Enfants Terribles, fondée par des anciens du Conservatoire de Perpignan.
La comédienne a été à l’affiche d’une dizaine de pièces, dont la plus récente est Mignon, mignonne, allons voir si la chose… Elle garde une préférence pour le milieu amateur qui lui a apporté une ouverture d’esprit, une plus grande liberté d’expression, de nouvelles relations et un esprit d’équipe. Exactement ce qu’elle cherchait.
Jeune mère de famille auteur de plusieurs ouvrages sur le théâtre, elle aimerait désormais prendre plus de temps pour son enfant. Pas facile quand on est une femme dynamique qui enseigne la sociologie, la communication orale (comme la confiance en soi) et le théâtre dans une grande école de commerce. « Etre prof, c’est un peu comme être sur scène. Dans les deux cas on joue un rôle et les spectateurs nous fustigent dès qu’on fait une erreur ! »
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