Les wriggles inversent les rôles
Accompagnés d’une guitare sèche toute simple, les Wriggles pratiquent surtout l’humour et la comédie à plusieurs degrés. Plus enfants du théâtre que de la musique, ils utilisent les notes comme un point de départ à leurs nombreux délires inspirés de ce qu’ils voient autour d’eux.
(Petit encart explicatif : le rouge des Wriggles)
Leurs mots jouent assez bien avec les gammes du rire et ils se permettent de critiquer l’odeur du pipi du sans-abri, la paranoïa de la croyance dans le complot, ou de dépeindre les propos de leur grand-mère de façon impitoyable. Avec les thématiques abordées et leur traitement ironique, ils ne sont pas sûrs que cela réponde aux préoccupations de tous, mais ils prennent le risque. Mélanges de points de vue et de niveaux de compréhension, les pyjamas rouges surprennent…Le rouge leur est tombé dessus par inadvertance, couleur trouvée dans les magasins peu chers de Paris : une rencontre heureuse car comme eux, elle est dynamique, excentrique et aime la scène.
Le rouge leur est tombé dessus par inadvertance, couleur trouvée dans les magasins peu chers de Paris : comme eux, elle est dynamique, excentrique et aime la scène.
Durant cet entretien, nous allons tester jusqu’à quel point le rouge du théâtre leur colle à la peau : puisqu’ils sont comédiens de formation, je prends les rôles de différentes personnes, toutes rencontrées dans leur univers réel ou dans leurs chansons. Je leur demande de parler à ces personnes. Franche partie de rires et de révélations !
‘Qu’auriez-vous à me dire si j’étais…
Votre grand-mère ?
Fredo : Je t’aime Mamie.
Christophe : Désolé, j’te rappelle quand je passe te voir.
Le clochard qui fait pipi dans la rue de Paris ?
C. : Ah ben faut pas faire ça ici monsieur ! Y a des toilettes publiques ! Ou faites ça chez vous, vous n’avez pas de maison ? Sinon allez chercher du travail, quand on veut on peut hein ? Allez remballez votre bazar
La contestataire alter-mondialiste ?
F. : N’ayez pas peur de la complexité !
C. : Vous êtes toujours là à tout dénigrer faut arrêter ! On va arrêter de vivre, de manger, d’utiliser nos voitures, on revient aux patates…
Stéphane : J’étais pas là à la dernière manif. Je faisais un concert pour José Bové !
Michel Drucker ?
S. : Oui, oui y a une belle cathédrale, oui ! Oui je suis un jeune provincial, et donc à Paris vous avez un hélicoptère ? Ben oui, on va plus vite que le TGV, oui et puis juste je peux en placer une oui ? Oui oui…(cafouillage) au revoir !
Moi : On se croisera peut-être quand je ferai du vélo à Saint-Cloud ?
S. : Déjà on se croisera pas pour faire du vélo, et on se croisera pas du tout. Non Michel, faut que tu me lâches !
Une journaliste en train de vous interviewer ?
C. : T’as une jolie voix et en plus tu es une journaliste qui fait des interviews pas conventionnelles du tout, c’est super parce qu’on est complètement largués ! Mais c’est très intéressant !
Le patron de la maison de disques ?
C. : On est peut-être arrivés un peu tôt ?
S. : Ou peut-être arrivés un peu tard ?
C. : On te souhaite un bon anniversaire. Cette histoire s’est mal goupillée, parce que les Wriggles 10 ans plus tôt sans le téléchargement, on aurait pu au moins vendre 50 000 albums !
Le patron de la maison de disques ?
On est peut-être arrivés un peu tôt ?
Ou peut-être arrivés un peu tard ?
Christian Lucas, votre metteur en scène ?
C. : Oh Christian mais tu t’es fait pousser la moustache ? On a 10 jours pour mettre en scène 37 chansons… Quoi qu’est-ce que tu dis ? Tu as oublié les andouillettes dans ton frigo ?
Moi : C’est quoi cette histoire d’andouillettes, un délire ?
C. : (Rires) Christian défend beaucoup les produits locaux.
Claudel ?
S. : J’ai bien aimé. J’ai essayé d’apprendre quelques lignes, mais ensuite j’ai vraiment bien dormi, et j’ai pas super bien –tégré.
C. : Ce qui est assez fabuleux chez toi, Paul, c’est entre les lignes, tout ce que tu dis dans ces blancs.
Celui qui vous a filmé pour le DVD dans votre maison de campagne ?
C. : T’es encore là ? T’as pas trouvé la gare ?
L’ingénieur du son du spectacle :
C. : Oh là là t’as rien trouvé ? (ils se marrent)
La petite fille qui surprend ses parents dans leur chambre ?
C. : Stéphane vas-y je sèche.
S. : Quand même c’est dégueulasse, je me vois pas derrière la petite là, et puis c’est un magazine d’étudiants faut montrer le bon exemple…
C. : Sinon tu peux lui dire ‘Ben reste pas là alors, rentre !’ (Ils se marrent encore)
La couturière qui coud vos pyjamas rouges ?
C. : Je sais pas ce que c’est, ce tissu que tu utilises, mais après 150 lavages, il continue à rétrécir. Plus ça va, moins je rentre dans mon pantalon.
F. : Moi ça me dérange pas d’être habillé en simplet, ça participe un peu à l’image du personnage…
C. : Aïe ! Non mais quand tu mets des aiguilles, fais attention !
L’humour rouge à la Wriggles a sévèrement déteint sur l’interview, mais Campus Mag n’a pas à en rougir.
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