L’événement Music Expo : interview de Nicolas Cailloux
Nicolas Cailloux est l’audacieux créateur de Music Expo, salon d’un nouveau genre : dédié aux musiques actuelles, il a été créé pour ceux qui « vivent la musique ». Nous sommes allés le rencontrer avant la tenue du salon les 12 et 13 décembre.
Quel est le concept de Music Expo ?
Music Expo est à mi-chemin entre le festival et le salon. On voulait créer un événement hip-hop, pop rock et electro pour le grand public. C’est un salon pour celui qui vit la musique à travers son lifestyle. On respecte quatre valeurs : réunir, divertir, découvrir, faire plaisir. Ainsi Music Expo a pour but de :
– réunir les musiques actuelles
– divertir sur le thème de la musique avec des concerts, des humoristes, des démonstrations de sports urbains etc.
– faire découvrir de nouveaux sports ou de nouvelles tendances artistiques. Il y aura des artistes déjà renommés comme David Vendetta mais il y aura aussi des révélations comme Music is not fun
– faire plaisir car à deux semaines de Noël, on désirait vraiment créer un événement festif.
Que pourra t-on découvrir sur les différents stands ?
Il y aura une partie multimédia/hi-fi (jeux vidéos musicaux), une partie mode, une partie écoles, un espace live avec instruments de musique et sonorisation et un dernier espace pour les médias, les labels et tout ce qui est lié aux sports urbains (le skate, le BMX, le foot freestyle etc.). Music Expo, c’est la musique et tout ce qui tourne autour. La planète musique au sens large du terme.
Pourquoi avoir monté Music Expo ?
Les salons sont toujours positionnés « musique pure et dure » (instruments de musique, sonorisation) pour des professionnels qui sont déjà musiciens ou techniciens. Mais il n’y avait rien qui permette de montrer le panel de la musique actuelle. On a lancé Music Expo pour montrer que la musique ce n’est pas seulement ce qu’on écoute, c’est aussi ce qu’on vit.
Pourquoi avoir choisi les créneaux hip hop, pop rock, electro ?
Je suis issu de la culture hip hop, je travaille avec des gens du rock et quand je bosse c’est avec de l’electro dans les oreilles. Ces trois cultures sont de plus en plus liées : il y a des sonorités rock mélangées à de l’electro avec une énergie hip hop dans la musique d’aujourd’hui. Que ce soit dans les sonorités ou dans la manière de vivre, ces trois cultures, qui sont les plus fortes de nos jours, tendent à se rejoindre de plus en plus.
Les présentez-vous dans leur transversalité ou cherchez-vous à mettre en avant leurs spécificités ?
Music Expo c’est le croisement de ces trois cultures. En termes de répartition des stands on mélange les genres dans le même secteur d’activité. Mais on mélange aussi les genres dans la programmation. Par exemple le samedi, on commence avec Dj Nelson qui est vice-champion du monde DMC (démonstration de scratch), on enchaîne avec Enhancer qui est plutôt rock puis Patson qui est humoriste et enfin on termine avec Sinik qui viendra présenter son album rap. Autre exemple : le dimanche se déroulera un show de mode par Dumpe Fresh avec des DJ, des danseurs et des chanteurs. Et on terminera par une grosse fête avec David Vendetta et un dancefloor d’une capacité de plus de 1500 personnes !
Avez-vous été soutenu dans votre démarche par des institutions ?
En France, le risque n’est pas admis. On sait que ça va cartonner, tout le monde m’a dit que c’était génial. Les seuls à m’avoir suivi sont les médias. Les institutions attendent que l’évènement réussisse pour dire : « Ah, c’était génial, on se serre les mains, on est copains. »
Pour avoir des subventions, il faut des chiffres. En première édition, je n’ai pas de chiffres à annoncer ! L’événement est inédit au monde. Que ce soit aux Etats-Unis, au Japon, en Allemagne etc., il y a des salons musicaux mais il n’y en a pas un en intérieur qui propose des animations aussi diverses. Et donc, même dans le monde il n’y a pas de chiffres à annoncer. Je sais que je si je l’avais lancé aux Etats-Unis, ça marcherait du tonnerre !
Pourquoi avoir choisi l’espace Grande Arche à la Défense ?
Cet espace correspond vraiment à Music Expo. On ne voulait pas réserver un hall d’exposition car ce n’est pas un salon comme les autres. On voulait une salle comme une salle de concert, notamment pour des questions d’acoustique. Et puis là, il y a une certaine ambiance, vous ressentez vraiment une atmosphère particulière, contrairement à un hall d’exposition.
Quel est votre parcours, Nicolas Cailloux ?
J’ai commencé dans la musique il y a dix ans en tant que rappeur et auteur. Je me suis occupé de beaucoup de groupes en développement, notamment le mien. Puis, j’ai monté un projet de compilation : c’était la première compilation en 2001 qui réunissait des gens issus de réseaux sociaux musicaux, trois ans avant l’arrivée de MySpace. A l’époque, ça n’a pas fonctionné commercialement car c’était trop original ! Maintenant j’ai plus un côté business, stratégie car je vis la musique mais je n’en suis pas un spécialiste. Et, l’année dernière, j’ai eu un déclic : je me suis aperçu qu’il n’y avait pas de salon pour l’auditeur. Il n’y avait que des salons pros, il manquait donc une gamme pour les gens qui vivent la musique.
Music Expo
12 et 13 décembre de 10h30 à 19h
Espace Grande Arche/La Défense
92044 La Défense
Métro/ RER : La Défense
Tarif étudiant : 10 euros toute la journée (donne droit à toutes les manifestations)
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