Louvre-Lens : « La Liberté guidant le peuple » de Delacroix dégradée
Le célèbre tableau d’Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple a été vandalisée jeudi dans le musée Louvre-Lens par une femme de 28 ans, a priori déséquilibrée, avant d’être arrêtée et placée en garde à vue.
« AE 911 » est le message inscrit au marqueur noir sur environ trente centimètres en bas à droite du tableau, par la jeune femme qui a été rapidement maîtrisée par un agent de sécurité et un visiteur. Une enquête policière est menée pour déterminer les circonstances de cet acte de vandalisme. « Nous attendons d’en savoir un peu plus sur cette personne, a indiqué le procureur de Béthune, Philippe Peyroux, les faits sont établis mais il faut savoir quelles sont ses motivations, ainsi que le niveau de son équilibre ou de son déséquilibre. » Le procureur pour qui « Ce n’est pas le geste d’une personne équilibrée », a demandé à un psychiatre un bilan sur l’état de la jeune femme.
Le musée a fait appel en urgence à une restauratrice spécialisée pour déterminer la gravité de cet acte de dégradation. Pour le Louvre, « À première vue, l’inscription est superficielle. Elle devrait pouvoir être nettoyée facilement. En fonction du diagnostique, la décision sera prise de déplacer ou non l’oeuvre pour sa restauration. »
La Liberté réalisée en 1830, avait déjà quitté le Louvre quelques temps pour être exposée dans un musée de Tokyo en 1999 et à Strasbourg en 2004. Elle n’avait jamais rencontré de problème auparavant. Exposé à Lens depuis le 21 novembre, le tableau de 260 x 325 cm ne bénéficiait pas d’une vitre de protection en raison de son grand format.
La dégradation du chef-d’oeuvre de Delacroix a amené le musée à fermer la galerie du temps où était exposé le tableau, et à permettre un accès gratuit à l’exposition temporaire en attendant la réouverture de la salle qui pourrait avoir lieu dès samedi, selon un porte-parole du musée.
Cet événement n’est pas le premier, on se souvient par exemple des cas de Piss Christ au musée d’Avignon, d’un tableau de Rothko dégradé à la Tate Modern de Londres ou encore d’un tableau de Gauguin abimé à la National Gallery de Washington, et la liste est malheureusement longue. Ces cas posent la question de la sécurité des oeuvres dans les musées. Comment faire pour protéger des chefs-d’oeuvres des coups de marqueur, de cutter, du toucher ou encore du collage de chewing-gum provoqués par des visiteurs qui n’ont aucune éducation ?
« Smoosee : le réseau social qui résout vos problèmes sentimentauxMariage homosexuel : « Parents » remplacera « père » et « mère » dans le Code civil »