LAFAYETTE ATTAQUE !
Alors qu’ils ont joué sur la scène de la Maroquinerie à Paris le 16 février et que leur album Rock you est arrivé dans les bacs le 22 février, le groupe français LAFAYETTE and the Dirty Fingers, au son rock assez « sale » et aux influences très américaines nous donne un petit aperçu de leur parcours, leurs goûts, leur style éclectique et énervé! LAFAYETTE and the Dirty Fingers c’est…
Un nom…
Pourquoi Lafayette?
C’est une référence au marquis de Lafayette, ce personnage historique qui a fait le lien entre la France et les Etats-Unis. Et comme nous sommes Français et qu’on aime le son rock très américain, ce nom symbolise et résume notre groupe. On voulait absolument un nom de groupe français, qui dise notre attachement aux Etats-Unis.
The Dirty Fingers?
Cela fait référence à notre son très « sale », au niveau des guitares. Et fingers parce qu’on vient du monde de la production et du studio donc on met notre « patte » dans ce son très rock. Et en plus dirty fingers est le nom de micros de guitares Gibson un peu légendaires qui sont des micros très saturés. Même si on n’y a pensé qu’après! (rires)
Un style…
Alors on définit notre style comme du « heavy rock soul des années 70 ». On produit un gros son assez rock, bien énervé auquel s’ajoute un peu de soul par ce que j’apporte avec le grain de ma voix (Nathalie). Pour ce qui est de la référence aux années 70, il faut savoir qu’il y a une scission dans le groupe! (rires). Franck et moi sommes plus âgés et puisons nos influences dans les années 70, alors que Greg, François et Antoine n’ont pas les mêmes références. Etant plus jeunes ils se sentent plus proches du metal.. Franck : C’est comme ça qu’est née cette idée musicale d’utiliser les années 70 mais de les traiter au niveau des guitares et dans la production avec un esprit d’aujourd’hui. On ne voulait surtout pas faire un « revival » des années 70!
Cinq passionnés aux caractères bien trempés!
On a bossé sur pas mal de projets tous les deux. On a commencé à écrire les premières chansons à deux, avant de rencontrer les guitaristes Greg et François aux Etats-Unis à Los Angeles. A ce moment-là on était en recherche d’autres musiciens pour monter un vrai groupe. Quand on les a rencontrés, on s’est retrouvés sur beaucoup de choses musicalement, donc on leur a proposé de monter ce projet avec nous. Ce n’était pas juste des musiciens. On a tout de suite composé ensemble, ils ont véritablement apporté leur patte en terme d’arrangement sur chaque morceau. On s’est lancé ensemble dans l’aventure, et cela a soudé notre groupe. Antoine le batteur est arrivé plus tard. On est tous des fortes têtes avec des goûts et des avis différents. Ca clash souvent (rires) mais c’est cela aussi qui fait la richesse et l’intérêt de notre groupe!
Un album « road-movie »…
C’est Nathalie qui écrit les textes. Je pars souvent d’une idée de mélodie, de thème et les paroles ne viennent qu’après. Je suis quelqu’un qui marche beaucoup avec les images, je « clip ». Ce n’est qu’ensuite que je me mets à l’écriture et c’est pour moi une grosse douleur, une vraie souffrance. J’ai beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens. J’ai imaginé cet album comme une sorte de « road movie », qui raconte les histoires de personnages bien particuliers. Je puise mon inspiration dans des histoires atypiques que l’on m’a racontées, qui m’ont intéressées. Je parle de personnalités très tranchées. J’essaye de les comprendre, d’imaginer leur état d’esprit et c’est à partir de cela que j’écris.
Des amoureux de musique…
Nos influences ? Des groupes comme Cream, Free, qui ont été super importants pour nous. C’est exactement le genre de musique qui nous parle, entre rock, soul, et son très « crade ». Ce sont des groupes dans lesquels on s’est véritablement retrouvés.
On apprécie aussi des groupes français qui ne sont pas pour autant des influences pour nous. Téléphone, Phoenix, BB Brunes. Ce sont des groupes de rock au sens très large du thème, qui produisent un son différent du nôtre. On écoute vraiment énormément de musique, c’est une source d’inspiration inépuisable. On peut passer des journées entières au studio à écouter de la musique. On adore Dusty Springfield, les White Stripes, Dead Weather, toutes les productions de Jack White…
Un concert à la Maroquinerie le 16 février…
Pour nous c’est le début, une date qui solde 2 ans de préparation de l’album. Un aboutissement et un commencement à la fois. Ca va être notre soirée, notre show. On est très excités et pressés d’être sur scène, pour « envoyer » tout ce qu’on a. La scène, c’est vraiment une finalité. Il n’y a que là qu’on peut être vrais. C’est sur scène aussi que nos morceaux évoluent, au contact du public. On travaille sans cesse, on améliore. Pour moi (Nathalie) la scène est le seul endroit où j’arrive à bien m’exprimer. Sortie de scène j’ai un peu de mal! (rires)
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