« Au nom du fils » : le film qui s’attire les foudres de Civitas
Il est rare que la sortie d’un film suscite autant de vives réactions. Au nom du fils, une comédie noire du Belge Vincent Lannoo qui sort sur grand écran ce 7 mai, lève le tabou sur la pédophilie au sein de l’Eglise. De quoi faire bouillir de colère les catholiques de Civitas, une association catholique française notamment connue pour sa participation active aux nombreuses Manif pour tous et pour avoir voulu faire interdire le film Tomboy sur Arte en février dernier.
Un film blasphématoire ?
Sorti en Belgique le mois dernier, le film avait plutôt été bien accueilli sur les écrans. Ce n’est pas le cas de certains Français : « Ce film s’accompagne d’une campagne d’affiches blasphématoires. Blasphèmes, antichristianisme et banalisation (apologie ?) du meurtre de religieux catholiques, voilà le travail de Vincent Lannoo », explique France Jeunesse Civitas sur son site web.
Avec une pointe d’humour noir, Au nom du fils raconte l’histoire d’une mère catholique très pratiquante découvrant que le prêtre qu’elle a hébergé et en qui elle avait confiance a abusé sexuellement de son fils adolescent. Pour le groupe Civitas, c’est une réelle « attaque contre le christianisme ».
Coup dur pour le réalisateur
En raison de la polémique, peu de salles de cinéma ont pris le risque de diffuser Au nom du fils. Il sera seulement projeté dans une vingtaine de salles à travers toute la France et dans trois salles à Paris : à l’UGC Ciné Cité Les Halles, à L’épée de Bois rue Mouffetard et Publicis Cinémas aux Champs Elysées. Un réel coup dur pour Vincent Lannoo qui avait vu son film récompensé en Belgique par le Magritte du meilleur espoir masculin.
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