Charlie Winston : une étoile enfin en pleine lumière
C'est bel et bien le buzz du moment. Impossible de passer à côté du phénomène Charlie Winston, cet auteur-compositeur-interprète britannique connu et enfin reconnu pour son talent. Tout le monde connait sa désormais célèbre chanson, Like a Hobo, et chacun peut découvrir son premier opus officiel, Hobo, dans les bacs depuis le mois de janvier dernier. Et dire qu'il a fallu attendre 2009 pour découvrir ce grand de la pop et cet album d'une rare perfection.
C'est à croire qu'il était destiné à devenir célèbre puisque ses parents, chanteurs de profession, lui ont donné un prénom peu ordinaire : Charlie pour Chaplin et Winston pour Churchill. « Mes parents voulaient nous donner des noms que nous pourrions utiliser comme des seconds noms, sur scène», explique Charlie Winston avec le sourire. Issu d'une famille d'artistes, la trentaine, il a grandi dans un hôtel, entouré de cabarets, de théâtres, de beaucoup de groupes et a donc été fortement influencé dans son choix de carrière, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Il faut dire que Charlie Winston possède une voix extraordinaire et un talent hors du commun qui lui permettent de se démarquer des autres artistes de la pop anglaise.
Saviez-vous que Hobo n'était pas le premier album du chanteur et qu'un premier opus, Make Way, auto-produit, avait vu le jour quelques années plus tôt, dans la plus grande intimité ? « Il y a en fait beaucoup de chansons de Hobo qui étaient sur Make Way. Mon label français, Atmosphériques, voulait sortir ce premier album physiquement mais lorsqu'ils ont entendu les nouvelles chansons de Hobo, je crois qu'ils ont été séduits. C'est pour cela qu'ils ont sorti le nouvel album, plutôt que l'ancien », continue Charlie Winston. « Beaucoup de gens ont Make Way dans leur discothèque, car je vendais cet album à la sortie des concerts de Peter Gabriel ». Charlie Winston a eu le temps de développer sa musique et sa personnalité artistique au fil du temps, à l'instar de nombreux jeunes chanteurs. Cela s'entend, certes sur Like a Hobo, mais également sur le reste du disque. Une façon d'appréhender le monde, une philosophie de vie, un sens inné de l'humain… Charlie Winston semble renouer avec la tradition des soulmen. «J'aime surprendre les gens. Je voulais d'abord faire un album qui me plaise. Je pense que l'album est très riche et que beaucoup d'expériences, tirées de ma propre vie et d'influences, s'y mélangent », déclare t-il. Voyageur et séducteur sur Tongue Tie, romantique sur I Love Your Smile ou Soundtrack to Falling in Love, malicieux sur My Life as a Duck, ironique mais grave aussi sur In Your Hands ou Kick the Bucket, engagé sur Generation Spent, profondément humain sur My Name ou Like a Hobo enfin; c'est donc un disque à son image, à la fois enlevé, enjoué et profond. C'est Peter Gabriel, qu'il avait rencontré lors d'une session fraternelle avec Tom Baxter au studio Real World en Angleterre, qui avait décidé de le prendre sous son aile. On a l'impression que Charlie Winston est né à ce moment, en 2007, lorsqu'il a assuré la première partie de Peter Gabriel sur sa tournée européenne. « Il m'a rappelé sept mois après que je lui ai donné mon CD. Il avait beaucoup aimé et il m'a dit que cela lui rappelait sa première période avec Genesis ». Un beau compliment qui promet donc une belle route à l'artiste. Le monde n'a pas fini d'entendre parler du déjà mythique Charlie Winston et de son chapeau déchiré.
« A Rome, conduis-toi en Romain !Ces photographies qui font des histoires »