Mon stage chez…(web)

Bonjour, les étudiants ! Je me permets de squatter les colonnes de votre magazine pour vous raconter le récit de mon stage dans le Web. Moi, c’est Céline, 24 ans, et rien ne semblait m’orienter vers le Web. J’aime les voyages et la cuisine asiatique, mais cela ne vous concerne pas trop, n’est-ce pas ?

Chers étudiants, vous voulez peut-être vous orienter dans le Web. Laissez-moi vous dire que c’est un secteur passionnant mais assez stressant, il faut être performant rapidement pour tenir les délais. Il n’est pas rare de faire des heures supplémentaires pour terminer un projet. Justement, au niveau des horaires, ils sont fixes, mais seulement en théorie. Je citerais une phrase de l’auteur Frédéric Beigbeder : « Pour les créatifs, il n’y a pas d’horaires, il n’y a que des délais ». Pour le Web, c’est pareil. Quand un client veut qu’un site soit lancé tel jour à telle heure, vous ne pouvez pas être en retard. Il faut être réactif, dynamique et curieux. Paresseux, s’abstenir !

Revenons d’abord sur mon parcours plutôt atypique. Détentrice d’un bac S, j’ai ensuite obtenu un DUT Information et communication. J’ai eu la chance de pouvoir partir un an en Espagne. Après une licence pour valider mon diplôme d’espagnol, j’ai suivi un master Marketing à l’IAE de Grenoble. Vous n’arrivez pas à suivre ? Normal, je suis touche-à-tout et je ne veux pas me spécialiser dans un seul domaine. Mais le Web, dans tout ça ? J’y arrive, patience. Vient le moment où je recherche un stage pour valider ma deuxième année de master. Quarante candidatures, (seulement) trois réponses et un entretien plus tard, me voici intégrée pour six mois dans une agence de communication. Cela a été assez dur de trouver, mais je ne regrette pas. C’est une petite entreprise d’une trentaine de personnes, composée de trois pôles en interaction (création, Web et stratégie). J’appartenais au troisième. Mon accueil et mon intégration se sont passés à merveille. C’est plus facile quand tout le monde travaille ensemble.

A la base, je ne cherchais pas dans le Web, mais j’ai été amenée à développer des projets Web, édition et vidéo. J’étais chargée des secteurs mode, luxe et beauté. Je gérais la coordination des projets en interne et avec les prestataires, soit leur suivi et la vérification. Mais j’ai aussi participé à la réalisation de spots vidéo diffusés sur Internet. Vous avez compris, ce n’était pas uniquement du Web, et c’est pour moi un énorme avantage. J’ai ainsi pu acquérir une polyvalence. Et vous voulez savoir le comble de l’histoire ? Je ne connaissais presque rien au monde du Web avant le stage ! Autant vous dire qu’ils me parlaient en chinois au départ ! C’était donc difficile, il ne fallait pas se mélanger entre les projets et les clients, mais ce fut très enrichissant. Je ne voulais pas me réduire à un seul média ou m’enfermer dans le Web. Mais, d’un autre côté, je ne voulais pas éviter ce domaine en pleine expansion.

J’ai apprécié travailler dans une petite agence car j’ai pu bosser sur plusieurs projets, sur différents supports et avec plusieurs clients. Ce n’est pas le cas des grandes agences où, en général, les pôles sont très segmentés et les chefs de projet ne travaillent qu’avec un ou deux clients. Après mes six mois de stage (j’ai trouvé ça trop court), l’agence m’a embauchée. J’ai dû faire bonne impression. Mais je ne suis plus rattachée au même pôle, j’ai un nouveau chef, de nouveaux clients et je développe de nouveaux projets. C’est un complément d’expérience indéniable, exactement ce que je recherche !

Je vous conseille d’être au courant de toute l’actualité du Web. Informez-vous car c’est un domaine qui bouge beaucoup. Ce sera toujours un bon point pour vos entretiens. Ne négligez pas les réseaux sociaux, soyez au courant de leurs fonctionnalités. Saviez-vous par exemple que certaines grandes entreprises ont créé un poste consacré à l’animation de leurs pages sur les réseaux sociaux ? Et c’est plus que le stagiaire qui actualise Facebook. Pour conclure, n’ayez pas peur de l’inconnu.