Comment choisir sa formation post-bac ?
Lycéens, la fin de votre année de terminale approche à grands pas. En vue d’intégrer un établissement supérieur, il est nécessaire de déposer plusieurs vœux, classés par ordre de préférence, sur le site www.admission-postbac.fr. Petite explication de la procédure.
En premier lieu, vous avez jusqu’au 20 mars pour vous inscrire et dresser votre liste de choix d’établissements. Après quoi vous devrez ensuite envoyer votre dossier en version papier à toutes ces écoles avant le 1er avril. Entre le 10 et le 12 mai vous pourrez vérifier sur APB si les écoles ont bien reçu votre dossier ; avec la possibilité de modifier la hiérarchisation de vos vœux jusqu’au 31 mai.
Les phases d’admission commencent enfin à partir du 9 juin à 14h (vous pourrez répondre jusqu’au 14 juin). Deuxième phase le 23 juin (réponse limite le 28 juin), et troisième phase le 14 juillet (réponse jusqu’au 19 juillet). Vous serez éliminé si vous ne répondez pas dans les temps.
Le site permet donc de simplifier vos démarches, mais il vous donne aussi accès à des conseils d’orientation. La grande majorité des élèves de terminale souhaitant suivre des études supérieures sont concernés. Mais les formations d’après-bac sont nombreuses, que choisir ? Voici un aperçu des principales voies possibles, pour vous permettre d’y voir plus clair.
Les filières courtes : BTS et DUT
Les BTS/BTSA (Brevet de Technicien Supérieur/Brevet de Technicien Supérieur Agricole) et DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) sont ce qu’on appelle des « filières courtes », car elles forment leurs étudiants en l’espace de deux ans. Accessibles sur dossier, elles proposent une multitude de spécialités (une centaine pour les BTS, plus d’une quarantaine pour les DUT). Alors qu’un BTS se prépare dans une école, un lycée voire un lycée agricole, un DUT se déroule au sein d’un IUT (Institut Universitaire de Technologie) rattaché à une université. En outre, si le premier met l’accent sur la découverte du milieu professionnel, le second propose généralement des cours un peu plus théoriques. Tous deux visent l’insertion sur le marché de l’emploi, mais peuvent également être prolongés par une licence professionnelle (en un an), ou en intégrant une école de commerce, d’ingénieurs, de gestion… BTS comme DUT sont souvent perçus comme des « diplômes antichômage », car ils sont particulièrement adaptés aux besoins des entreprises.
L’université
Classique des classiques, l’université propose une multitude de filières (droit, mathématiques, histoire, philosophie, art, langues, STAPS, et même théologie) et des diplômes accessibles en trois (licence) à cinq (master) années minimum. Théoriquement, il est possible pour un bachelier de s’inscrire dans n’importe laquelle de ces filières, mais attention : en pratique, il est par exemple très difficile de réussir dans une université scientifique quand on possède un bac L. En outre, certaines filières très demandées (langues, arts plastiques, ou encore musique) organisent des tests de niveau lors des inscriptions. Prudence également, les étudiants en université sont souvent très peu encadrés, et il est donc nécessaire de faire preuve de maturité et d’organisation. Notez qu’il est possible de bifurquer en licence professionnelle une fois sa deuxième année validée, de rejoindre (avec un bac + 2/+ 3) une école de commerce ou d’ingénieurs, ou encore d’intégrer à tout moment l’une des nombreuses écoles privées spécialisées.
Classes préparatoire
Les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles) préparent leurs élèves sur deux ans aux concours d’entrée des écoles de commerce, d’ingénieurs, et vétérinaires, ainsi qu’à ceux des écoles normales supérieures. Souvent considérées comme la « voie royale » pour accéder aux grandes écoles, elles sont réparties en trois filières (littéraire, économique, scientifique), et proposent un programme d’études pluridisciplinaire. Implantées en lycée, les classes préparatoires sont accessibles sur dossier (les documents demandés sont généralement les bulletins de notes de première et du premier trimestre de terminale) après acceptation par le chef d’établissement. Il s’agit d’une filière exigeante, au sein de laquelle les élèves sont confrontés à une masse importante de travail. En cas d’échec au concours ou par choix personnel, les élèves des CPGE peuvent se tourner vers une autre filière, par exemple l’université. Ils y obtiennent en général d’excellents résultats grâce à la capacité de travail acquise en prépa.
Les grandes écoles
Ces formations entre trois et cinq ans vous donneront accès à des diplômes très appréciés des recruteurs. On compte les ENS (Ecoles Normales Supérieures : arts, lettres, sciences, social, technologie, EPS) ; les IEP (Instituts d’Etudes Politiques) ; les écoles d’ingénieurs, de commerce, de vétérinaires, d’agronomie…
L’entrée se fait très souvent sur concours, à partir du bac pour certaines écoles d’ingénieurs ou de commerce ; même si la plupart de ces écoles (en plus des écoles vétérinaires et certaines ENS) demandent aux étudiants d’effectuer une classe préparatoire après le bac. Les autres grandes écoles recrutent entre bac +2 et bac +4. Bon à savoir : les détenteurs de BTS, DUT ou licence peuvent intégrer ces écoles grâce aux admissions parallèles.
Après une grande école, vous pourrez toujours continuer vos études pour décrocher un doctorat ou vous spécialiser (mastère spécialisé, MBA…). Les IEP peuvent également déboucher sur une école de commerce ou de journalisme, ou préparer des concours administratifs.
Les écoles spécialisées
Avant d’envisager une école spécialisée, il faut avoir un véritable projet de carrière. Car ces écoles concernent des domaines bien spécifiques : paramédical (infirmière, kiné, orthopédiste…) ; social (assistante sociale, éducateur) ; art (graphisme, design) ; architecture ; armée ; police ; industrielles (technico-commercial, électronique, informatique) ; musique, danse, art dramatique ; commerce (distribution, vente, gestion) ; communication (journalisme, communication, audiovisuel). A noter que l’université est possible pour certaines filières.
L’entrée y est toujours sélective, le recrutement se fait sur dossier, examen ou concours ; et une année préparatoire après la terminale est parfois demandée. Si les frais de scolarité y sont élevés, les conditions d’apprentissage sont généralement bonnes : petites promotions, encadrement, équipement matériel. Les écoles privées sont nombreuses, mais de qualité inégale. Les diplômes proposés sont multiples, mais la plupart sont reconnus par l’Etat ou la profession.
Au niveau de la formation, la première année est la plus théorique car vous devrez apprendre des bases que vous n’avez jamais abordées. Elle deviendra plus pratique à partir de la deuxième année, avec une importance particulière pour les stages.
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