Formation en communication et marketing

Attachée de presse, Chef de pub, Chargé d’études médias, Directeur de communication, … tous ces métiers font partie du secteur de la communication et du marketing, filière qui séduit de nombreux étudiants chaque année. Le monde actuel, gouverné par l’économie de marché, est entré depuis quelques années dans l’ère de l’ultra communication. Sans communication, pas de croissance économique possible pour les entreprises. Le fer de lance de cette politique de développement ? Séduire le plus de consommateurs possible pour faire augmenter la demande. Chaque année, les entreprises consacrent une part importante de leur budget à ce domaine. Des groupes comme Renault, Total ou Orange dépensent plusieurs centaines de millions d’euros pour s’assurer une bonne visibilité auprès des consommateurs. « Cette fonction est devenue un facteur de croissance économique considérable et occupe une place de plus en plus grande dans les entreprises comme dans les collectivités publiques », souligne Bruno Huisman, directeur général du groupe EDH

Le secteur a dû s’adapter aux nouvelles technologies et moyens de communication. Les pros de l’informatique et du Web 2.0 ont désormais toute leur place dans le secteur. Désormais, on demande aux employés de savoir diffuser des newsletters, d’animer des blogs et des réseaux sociaux. Les professionnels doivent être polyvalents et multiplier les compétences. Le secteur de la communication et du marketing emploie au total plus de 370.000 personnes et est toujours à la recherche de nouveaux candidats. Même si ce secteur a pâti lui aussi de la crise économique qui a sévi sur le monde entier ces quatre dernières années, il retrouve aujourd’hui une dynamique favorable, et les budgets alloués par les entreprises tendent à se stabiliser. C’est pourquoi de nombreuses formations sont apparues, pour donner aux étudiants les clés du monde professionnel de la communication.

Plusieurs formations possibles

A la base de la profession, il existe des formations en deux ans telles que le BTS (Brevet de Technicien Supérieur) communication et le DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) information-communication, présents dans toute la France. Pourtant la multiplication des nouvelles formations en communication et marketing limitent les possibilités d’embauche avec ces seuls diplômes. Dans le domaine de l’enseignement public, on trouve aussi des licences professionnelles, suivies de master pro dans certaines universités qui ont une excellente réputation auprès des professionnels.  Dans le top 10 des meilleurs masters de France, on retrouve le Master Professionnel Communication des Entreprises et des Organisations Internationales du CELSA, en partenariat avec Paris 4 – La Sorbonne, le Master 2 Communication Marketing Intégrée (CMI) de l’université Paris-Dauphine, le Master spécialisé en Stratégies de Communication Internationale de l’université de Bourgogne, ou encore le Master 2 Marketing et Communication des Entreprises de l’Université Panthéon-Assas (Paris II). Ces formations sont peu onéreuses donc très prisées par les étudiants. Autant les licences ont des niveaux quasi équivalents les unes aux autres, autant la sélection en master est très sélective et se fait la plupart du temps sur dossier.

En parallèle de ces formations publiques, il existe un très grand nombre de filières privées. Ainsi, des écoles spécialisées telles que l’ISCOM ou l’EFAP, apparues il y a plusieurs années, règnent aujourd’hui sur le secteur de la formation en communication. D’après le magazine Stratégies, les écoles les plus cotées durant la phase de recrutement des entreprises, seraient en 2011, à la première place l’ISCOM, suivie de près par l’EFAP, SciencesCom, puis Supdepub. Tous ces établissements étaient déjà plébiscités il y a quelques années. La plupart de ces écoles à l’instar de l’ISCPA-Institut des médias, privilégient l’insertion dans le monde professionnel en incluant dans le cursus des périodes de stage obligatoires dès la première année d’étude. L’apprentissage au cœur même de l’entreprise des notions apprises en cours permettent aux étudiants de se rendre compte des  impondérables du métier telles que le relationnel, les compétences informatiques, et l’importance de la veille des tendances pour n’importe quel produit à promouvoir.

Les formations des écoles de commerce

L’engouement pour l’ultra communication dans le commerce et le monde de l’entreprise a obligé les grandes écoles de commerce à créer des filières dédiées à ce domaine dans leurs cursus. Ainsi, plusieurs ESC, l’ESCP Europe, l’Essec, l’EM Lyon ou encore Audencia Nantes, ont ouvert depuis plusieurs années des formations spécialisées qui séduisent de plus en plus les candidats. « Après mon bac, j’ai hésité entre faire une école privée type ISCOM, réputée mais post-bac, et une prépa afin d’intégrer la filière com d’une école de commerce. Finalement j’ai choisi la deuxième option et aujourd’hui je suis chargée de communication pour un gros groupe automobile. Les diplômes d’écoles de commerce sont mieux vus par les entreprises. Lors de la phase de recrutement, ça joue énormément d’avoir écrit « ESCP » sur son CV ! », témoigne Anne-Laure Chanfonier, diplômée de l’ESCP-Europe. Les diplômes d’IEP (instituts d’études politiques) et d’écoles de journalisme sont aussi très recherchés. Les connaissances dans un domaine précis tel que la finance ou le développement durable peut être considéré comme un véritable atout.

Finalement, s’il existe autant de formations pour intégrer le secteur de la communication, c’est que la demande est très variée. Ainsi les agences de communication qui servent plusieurs entreprises sur des évènements ou des laps de temps précis préféreront les diplômés d’école de communication, alors que les grands groupes qui traitent leur communication en interne rechercheront en priorité des diplômés d’écoles de commerce. Toutefois, certaines écoles telles que l’EFAP, spécialisée en relations-presse ou l’ISCOM restent une valeur sûre dans le secteur. « J’apprécie la réactivité des diplômés de l’EFAP pour occuper les fonctions d’attaché de presse. Pour des chargés de communication, je préfère les étudiants issus des ISCOM ou des filières universitaires information-communication, qui ont des profils plus généralistes », explique Isabelle Schwartz, directrice adjointe de la communication de la ville de Lyon.

Quelque soit le diplôme, il y a donc une véritable demande dans le secteur de la communication, devenue aujourd’hui indissociable de la politique économique des entreprises. Bonne nouvelle donc pour ceux qui seraient tentés par cette voie !