Pour comprendre les réformes engagées dans l’enseignement supérieur
La LRU, loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dit aussi loi Pécresse, entend bien refonder le système universitaire français. Le gouvernement français veut au travers de cette loi rendre « l’université attractive, la sortir de la paralysie de la gouvernance actuelle et rendre la recherche universitaire visible à l’échelle internationale »
La LRU intervient sur deux sujets sensibles: la masterisation des concours et le statut des enseignants chercheurs.
Le gouvernement souhaite faire passer la formation des enseignants de Bac+3 à Bac+5. Avant, pour devenir enseignant il fallait faire une licence disciplinaire (histoire, mathématiques, physiques…) à la fin de celle-ci, les prétendants bûchaient leur concour du CAPES pendant un an. Une fois admis l’étudiant devenait enseignant-stagiaire, en alliant une formation pédagogique à l’IUFM et professionnelle lors de stage en milieu scolaire. Si l’enseignant stagiaire donnait satisfaction, il était alors titularisé. Au total la formation durait 5 années bien qu’elle ne soit pas validée par un bac+5 (3 année de licence, 1 année de préparation aux concours et 1200 année de stage)
Dorénavant, après une licence, l’étudiant rentrera en Master1, année durant laquelle il devra effectuer des recherches pour un sujet, une préparation au concours et un stage facultatif. En M2, les futurs enseignants passeront le concours d’enseignement, les écrits en janvier et les oraux en juin. Entre les deux, les futurs enseignants auront la possibilité d’effectuer des stages qui seront facultatifs.
Concernant le statut des enseignants-chercheurs, iles enseignent jonglerons désormais entre enseignement, recherche et tâches administratives. Les présidents d’universités pourront moduler leurs nombres d’heures à répartir entre ces différentes tâches.
La réforme donne plus de pouvoir aux universités. Les universités possèderont leurs locaux et pourront gérer leurs budgets à 100%. Budget qui pourrons être alimentés par l’investissement de fonds privés via des fondations. Les universités seront désormais regroupées en Pôles de Recherches (PRES) dans le but d’avoir une meilleure visibilité internationale.
Les mouvements des année précédente, dénonce dans cette réforme une marchandisation du savoir ainsi qu’une aberration dans la réforme du concours d’enseignant : la partie pédagogique (stage dans les écoles) sera délaissée pour une partie théorique.
Pour plus d’informations sur la contestation de la réforme :
Site militant :
Blog d’analyse sur les réformes
Articles de presse :
Blog d’une journaliste de libération
Médiapart: Du processus de bologne à la LRU, une catastrophe annoncée
« Bordeaux Ecole Management : EBP International, une formation à l’étrangerL’EM LYON, 3e grande école de commerce de France »