Bac +3 : Licence Sciences de l’éducation – Université Paris 8
OBJECTIFS DE LA FORMATION ET COMPETENCES VISEES
La formation en licence de Sciences de l’éducation se veut généraliste, dans l’optique d’un cursus de 1er cycle, afin de permettre aux étudiants de comprendre les phénomènes, les processus, les acteurs et institutions en jeu dans le champ de l’éducation. Les étudiants sont ainsi amenés à connaître progressivement différentes approches en sciences humaines et sociales appliquées à l’éducation, pensées comme des initiations et des repérages à la fois aux méthodes et champs mobilisés par les disciplines (sociologie, anthropologie, philosophie, histoire, psychologie, psychanalyse …), comme au champ propre aux sciences de l’éducation.
Les enseignements disciplinaires et les pédagogies initiées sont de nature à mieux appréhender les phénomènes et processus en mouvement dans les champs de l’éducation, de la formation, du travail social, etc. Ils assurent aussi une compréhension des ressorts de la relation éducative et de la dimension langagière inhérente à cette situation de travail spécifique. La formation en trois années et par étapes, construit des compétences transversales d’analyse, de compréhension et de réalisation de projet. Elle permet en outre l’acquisition de connaissances en matière de technologies de l’information et de la communication et de langue étrangère. Plus profondément enfin, la licence de Sciences de l’éducation a pour but de mieux accompagner les étudiants dans leur rapport au savoir et de ce fait mieux garantir leur réussite.
L’étudiant est ainsi capable de :
a. Se situer dans les domaines de connaissances suivants :
- sociologie de l’éducation ;
- anthropologie de l’éducation ;
- histoire de l’éducation ;
- philosophie de l’éducation et de la culture ;
- psychologie et psychanalyse ;
A l’issue de la formation, le diplômé a acquis les fondements scientifiques de base des sciences de l’éducation. Il sait articuler les connaissances acquises dans le cadre des grands domaines pour éclairer les enjeux récents ou actuels en éducation. Il est en capacité de mobiliser et de faire dialoguer différentes disciplines pour faire naître ou éclairer une question éducative.
b. Maîtriser des compétences spécifiques liées aux champs de pratique :
- école et enseignement ;
- travail social, santé, animation ;
- pratiques pédagogiques, apprentissages, médiation culturelle, éducation tout au long de la vie ;
- formation culturelle et linguistique des migrants.
L’étudiant est capable de se repérer dans les champs concernés, notamment de connaître les institutions, les métiers, les acteurs et les pratiques professionnelles. Il peut les situer dans une perspective analytique et diachronique, comprendre les processus en jeu dans les phénomènes éducatifs contemporains.
POURSUITES D’ETUDES ET DEBOUCHES PROFESSIONNELS
- Masters Sciences de l’éducation
- Autres masters suivant les conditions d’entrée dans ces masters (Sociologie, Anthropologie…) et les parcours des étudiants.
La licence sciences de l’éducation est une bonne préparation à certains métiers et ouvre sur de nombreux débouchés professionnels. Elle est une bonne préparation aux métiers de l’enseignement, particulièrement pour les candidats au professorat des écoles (1er degré), voire un complément de formation aux étudiants se préparant au CAPES (2d degré). Plus largement, elle ouvre aux métiers du champ scolaire, par exemple de conseiller principal d’éducation, mais peut permettre aussi de solidifier la formation, les connaissances et la réflexivité de nombreux intervenants, souvent semi-professionnalisés, de l’accompagnement scolaire par exemple, voire des personnels des services Enseignement des collectivités territoriales, qui sont de plus en plus demandeurs de formation et d’appropriation de résultats de recherche. La formation prépare aux métiers qui se situent au croisement des champs de l’éducation, de la formation et du social, de la santé, etc. : travail social, métiers du soin, de l’accompagnement, de l’aide à la personne, de la médiation, de l’animation, formation linguistique auprès de publics migrants adultes.
CONDITIONS D’ACCES
La licence de sciences de l’éducation est accessible à différents niveaux selon le niveau de formation envisagé.
En L1, sont admis les étudiants titulaires
- du baccalauréat ;
- d’un titre admis en dispense du baccalauréat (DAEU, capacité en droit, BT, BTS) ;
- d’un équivalent du baccalauréat accompli à l’étranger.
En L2, sont admis les étudiants titulaires
- d’une L1 lettres, arts, langues, sciences humaines et sociales d’une université française ;
- d’une validation des études supérieures accomplies, notamment à l’étranger
- d’un transfert d’une autre université.
En L3, sont admis les étudiants titulaires
- d’une L2 lettres, arts, langues, sciences humaines et sociales d’une université française ;
- d’un diplôme d’Etat du travail social ou du médico-social (éducateur spécialisé, assistant de service social ; conseiller en économie sociale et familiale ; éducateur de jeunes enfants) ;
- d’un BTS « Economie sociale et familiale » ;
- d’un DUT « Carrières sociales » ;
- d’une validation des études supérieures accomplies, notamment à l’étranger ;
- d’un transfert d’une autre université.
Les étudiants admis au titre d’un BTS, d’un DUT ou d’un diplôme d’Etat mentionnés ci-dessus sont admis de plein droit selon les textes nationaux cadrant leur accès à l’université mais voient leur dossier passer en commission pédagogique afin que leur expérience professionnelle puisse donner lieu à des équivalences dans le cursus de sciences de l’éducation.
ORGANISATION ET CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT
La licence de sciences de l’éducation est structurée en 3 années : L1, L2 puis L3, soit 6 semestres (de S1 à S6), pour un total de 1500 heures (hors stage mais avec projet tutoré). Chaque année de licence est constituée d’une majeure, d’une mineure et d’une UE transversale. Certains enseignements « sont susceptibles d’être mutualisés avec l’Upec-Iufm (notamment mais pas seulement les EC du champ de pratique Ecole et enseignement, en L1, 2, 3) avec le département Com / Fle de l’université Paris 8 (EC du champ de pratique Formation linguistique et culturelle des migrants L3).
La formation est articulée autour d’une « majeure » en sciences de l’éducation, qui comprend 6 UE réparties sur les 6 semestres. Dans la majeure, les étudiants suivent et valident des enseignements portant sur les savoirs fondamentaux de la discipline, s’appuyant sur les approches proposées par la sociologie et l’anthropologie de l’éducation, l’histoire et la philosophie de l’éducation, la psychologie et la psychanalyse. En L1, il s’agit d’une entrée volontairement basée sur la découverte des sciences de l’éducation, notamment par la connaissance des terrains professionnels et scientifiques (enseignement, travail social) et l’acquisition de premiers éléments de culture générale en sciences humaines et sociales. Poursuivie en L2, cette majeure affine les enseignements fondamentaux en sciences de l’éducation en approchant ses disciplines constitutives, tandis que la L3 consolide ces savoirs disciplinaires fondamentaux.
Généraliste en début de cursus, la licence se spécialise progressivement en proposant une mineure interne qui représente 4 UE de la L2 à la L3. Cette mineure est préfigurée en L1 et peuvent être suivies tout au long du cursus. En L1, les étudiants peuvent choisir des EC de découverte des disciplines connexes des sciences humaines et sociales, dans lesquelles s’inscrivent les sciences de l’éducation, offrant aux étudiants une culture générale et des possibilités de passerelles vers d’autres formations. Les enseignements seront fléchés, en accord avec les départements d’origine (sociologie, histoire, psychologie, sciences du langage). Elle repose sur un tronc commun d’enseignements fondamentaux qui recouvrent deux ensembles : les apports des disciplines qui concourent aux sciences de l’éducation et les enseignements de champs de pratiques, qui visent l’apprentissage d’une réflexivité sur les situations professionnelles de l’éducation, autrement dit une meilleure intelligibilité des pratiques éducatives.
Stage
Les stages courts obligatoires de L2 sont des stages dits de « découverte », qui constituent une double immersion dans deux champs professionnels différents (par exemple une école et un établissement médico-social). Ils donnent lieu à un suivi individuel et collectif dans le cadre des EC de mineures. Ils sont suivis par un tuteur de l’équipe pédagogique et éventuellement, dans le cadre des stages plus longs en L3, par un référent sur le lieu de stage.
En L3, le stage est dit d’ « observation » et permet de commencer à saisir les réalités éducatives de terrain et même d’initier à la recherche, sur le plan méthodologique, mais surtout par la théorisation des situations et des pratiques. Il se déroule dans une institution en lien avec le champ de pratique dans lequel il s’inscrit (école, centre de loisirs, foyer socio-éducatif, association, etc.). L’évaluation est basée sur la réalisation d’une « note de stage » ou rapport de stage, dans laquelle les étudiants doivent analyser le contexte de l’institution (situation géographique, historique…), l’organisation de l’action éducative (équipe, fonctionnement…), ainsi qu’un début de problématisation de situations observées. Dans l’idéal, le stage de L3 est différent du stage de L2, de façon à opérer une suite de stages en milieux contrastés, qui sont une manière de comprendre les transversalités entre terrains du social et de l’enseignement par exemple, mais aussi de parfaire ses choix d’orientation.
Il donne lieu à un suivi individuel et collectif de stage dans le cadre des enseignements de mineures et fait l’objet d’un rapport de stage qui tient lieu d’évaluation. Il se situe dans la continuité du dispositif mis en place en L2.
Projet tutoré
Le projet tutoré se situe au niveau L2. Il a pour but de permettre à l’étudiant de mieux connaître les métiers et les formations professionnelles déjà identifiés, comme de découvrir d’autres orientations possibles, qui peuvent par la suite constituer des solutions de réorientation. Mené en liaison avec un enseignant référent, il permet à l’étudiant de mieux s’inscrire dans un parcours au niveau L3.
L’étudiant mène un projet personnalisé à partir de conférences et événements en rapport avec les orientations et les enseignements suivis au sein d’un champ de pratiques. En accord avec le tuteur, l’étudiant choisir d’assister à des conférences et des rencontres, notamment parmi celles proposées par la formation, équivalent à 9 heures minimum obligatoire. Les rencontres avec le tuteur et le travail sur le dossier sont évalués à 21 h de travail personnel, ce qui fait un total de 30 h pour le projet.
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