Cours en amphi : et si les réseaux sociaux étaient de nouveaux instruments pédagogiques ?

L’ENT – comprenez l’espace numérique de travail – avait déjà révolutionné les universités en facilitant la communication entre les professeurs et leurs étudiants. Désormais, de nombreux établissements universitaires utilisent de nouveaux outils faisant partie du quotidien de cette jeunesse : les réseaux sociaux. Et si ceux-ci constituaient de nouveaux instruments pédagogiques ?

Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Caen, Angers, ou encore, Toulouse 1 Capitole ont un point commun, toutes ces universités ont des professeurs de Droit qui ont décidé d’utiliser Twitter ou encore Facebook dans leurs cours. Oui, oui ! Alors que les professeurs sont en lutte, depuis bon nombre d’années, contre la présence des hautes technologies dans les amphi, les réseaux sociaux s’invitent en cours. Une info qui nous vient du Monde. Objectifs ? Rendre leurs cours d’amphithéâtre plus interactifs, et surtout, établir une proximité entre eux et leurs étudiants. En effet, pour beaucoup d’étudiants lever la main en plein milieu d’une assemblée de 400 personnes peut être difficile. C’est là qu’interviennent les réseaux sociaux !

Twitter, de l’étudiant « consommateur » à l’étudiant « consom’acteur » de sa formation

Sur Twitter, par exemple, les professeurs peuvent faire des annonces comme le thème du prochain cours, envoyer des liens vidéos en corrélation avec le cours, mais aussi, proposer à leurs étudiants de poser des questions via le réseau social pendant le cours, et bénéficier des réponses de vive-voix. En effet, tout au long du cours, le professeur garde son smartphone sous la main, et le fil Twitter s’affiche sur le tableau. Cela permet, non seulement, de rendre plus vivant le cours, mais aussi, de préserver l’anonymat des étudiants les plus timides.

A noter que les cours d’amphi laissent peu de place à la communication direct entre les enseignants et leurs étudiants, et que seuls les TD (travaux dirigés) permettent d’interagir. Cependant, les TD ne sont pas conduits par les professeurs d’amphi mais souvent par des doctorants…

Le corps professoral mitigé 

Et bien que les professeurs utilisant ces plateformes se multiplient, bon nombre restent suspicieux quant à l’efficacité de cette nouvelle forme de pédagogie…