Réforme de l’université : ce qui va changer à la rentrée 2018.

Le gouvernement, qui avait à cœur de réformer le système éducatif supérieur, a présenté récemment les conclusions de sa concertation lancée en juillet. Les différentes mesures qui devraient être mises en place par le gouvernement d’Edouard Philippe concernent notamment l’entrée à la faculté des nouveaux bacheliers, avec comme objectif central de réduire l’échec en licence. Une nouvelle plateforme numérique pour les lycéens verra également le jour. Voici un tour d’horizon de ce qui va changer à la rentrée 2018.

Une orientation qui débute dès le lycée

Afin d’accompagner au mieux les élèves et de les guider parmi les nombreuses formations existantes, deux professeurs principaux seront nommés dans chaque classe de terminale. De plus, des étudiants du supérieur se verront accordés le titre d’ambassadeurs. Ils auront notamment comme mission d’informer les lycées sur le fonctionnement  de l’université. Les facultés devront aussi mettre la main à la patte, en accueillant par exemple les élèves de terminale dans certains cours en amphithéâtre. Deux semaines d’orientation seront organisées afin de permettre aux lycéens de prendre le temps de choisir leur futur.  Mais la véritable nouveauté au lycée sera l’avis rendu par le conseil de classe sur l’orientation choisie par l’élève, qui sera en outre transmis aux universités.

Un nouvel outil numérique

C’est l’une des mesures phares de cette réforme : la fin de l’APB (Admission Post Bac), le servie censé géré la ventilation des élèves de terminale dans les différentes universités de l’enseignement supérieur. Avec le nouvel outil, l’étudiant devra faire moins de 10 vœux de formations (contre 24 pour le moment), sans les classer par ordre de préférence, comme c’était le cas auparavant. Ce sera ensuite au tour des universités d’entrée en action. Celles-ci devront donner une réponse à la demande de l’étudiant, qui choisira ensuite la formation de son choix, parmi les réponses positives. Mais l’étudiant refoulé qui souhaite tout de même accéder au diplôme visé pourra normalement y accéder, et ce en passant par une année de classe préparatoire.

Une licence adaptable

C’est également un élément fort du projet du gouvernement : la refonte de la licence, qui pourra désormais se dérouler en 2, 3 ou 4 ans, selon le projet pédagogique de l’étudiant. Un contrat de réussite pédagogique sera mis en place entre les étudiants et les directeurs d’étude, contrat qui définira les termes du cursus. Chaque étudiant pourra également demander une année de césure, en établissant notamment un projet avec son université.

Fin du régime de Sécurité sociale étudiante

A noter enfin que le gouvernement va supprimer la Sécurité sociale étudiante. La conséquence de ce changement est l’inscription de tous les étudiants au régime général dès 2019. La cotisation que verse chaque étudiant sera aussi supprimée, ce qui va faire baisser le prix de la licence de 406 à 288 €. Une bonne nouvelle donc pour l’ensemble de la population étudiante, qui connait depuis quelques années une pauvreté croissante.


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