Pays-Bas : l’extrême-droite perd du terrain
Les élections législatives anticipées qui se tenaient mercredi 12 septembre aux Pays-Bas ont enregistré un net recul de l’extrême-droite.
Selon les sondages sortis des urnes, le Parti pour la liberté (PVV), la formation extrémiste, europhobe et islamophobe perdrait 11 sièges, passant de 24 à 13. « Ils doivent être en train de faire la fête à Bruxelles (…), et c’est dommage« , a déclaré Geert Wilders, le leader du parti.
On peut parler de paris perdu pour Geert Wilders : alors que sa formation appuyait au Parlement la coalition gouvernementale formée en octobre 2010, en avril dernier il avait refusé de voter en faveur d’une diminution des dépenses publiques, provoquant l’éclatement de la coalition et l’organisation d’élections législatives anticipées.
Malgré la pluie de critique qui s’est abattue sans discontinuité sur l’Union européenne durant la campagne, les Néerlandais ont plébiscité deux partis pro-européens. Les libéraux du Premier ministre sortant Mark Rutte sont crédités de 41 sièges de députés sur 150, tandis que les travaillistes de Diederik Samsom le sont de 40 sièges.
Aux Pays-Bas, le poste de Premier ministre revient traditionnellement au chef de file du parti le plus important. Mark Rutte devrait donc être reconduit à la tête du gouvernement. Cependant, le score de son parti ne lui donnant pas une majorité absolue, il semblerait que l’on se dirige vers une coalition avec l’autre grand vainqueurs des élections : le parti travailliste.
Il est toutefois recommandé de s’armer de patience : au pays de la tulipe, les partis politiques ont parfois besoin de plusieurs mois pour trouver un accord en vue de la formation d’une coalition gouvernementale. En 1977, 208 jours avaient été nécessaires.
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