N'est pas suicidaire tout jeune précaire

Tel est le diction qui pourrait ressortir de la dernière étude réalisée par l'Ifop pour Agoracampus auprès de 1 000 étudiants, fin février. Confrontés chaque jour à une réalité digne des pires scénarios catastrophes hollywoodiens, les jeunes se veulent lucides, mais restent optimistes. 

Génération précaire…
Comment se porte le jeune étudiant français de base, face à la plus grande crise jamais connue depuis la Grande Dépression et la seconde guerre mondiale ? Tout d'abord, il faut savoir que celui-ci exerce un ou plusieurs emplois à temps partiel en même temps que ses études, parfois pour des raisons exclusivement alimentaires (dans 1/3 des cas). Et ce, même s'il reste plus longtemps chez ses parents et qu'il tire ses revenus de ces derniers. Ainsi, il définirait sa situation financière comme étant difficile (2/5e des jeunes). D'ailleurs, s'il devait juger son état, il se dirait stressé (3/4 des étudiants). Il rejoint en cela ses aînés, avec lesquels il partage également les craintes portant sur l'emploi et le pouvoir d'achat ; quand eux, à son âge, n'avaient à se soucier que de mener la révolution libertaire.

…mais pas désespérée
Notre jeune est donc lucide, mais pas désespéré pour autant. Confiant serait plutôt le terme pour le définir. Confiant en sa formation pour assurer son avenir (à 63%) – quand bien même il reste critique vis-à-vis du système éducatif. Confiant sur sa capacité à trouver un emploi qui corresponde à ses qualifications (à 80%). Confiant, enfin, dans l'ascenseur social auquel il croit toujours. Ce qui fait de notre étudiant un jeune qui a le moral (un étudiant sur dix avoue que son moral est mauvais). Un jeune « bien dans son rôle », d'après Marc Dupuis (Le Monde de l'Education du 11 mars 2009). « L'avenir leur appartient. Ils ont encore des rêves et de l'ambition à revendre. »


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