Les Musik’elles, les voix de Gaou : plus d’une centaine de festivals supprimés ou annulés !
143 événements culturels dont une centaine de festivals ont été supprimés ou annulés en 2015. Emeline Jersol, médiatrice culturelle du Nord a entrepris de diffuser une « cartocrise » recensant tous les festivals touchés.
Parmi les victimes : Les Voix de Gaou dans le Var où Sting et Placebo avaient chanté, le Festival du film asiatique de Dauville, les Musik’elles du Val de Marne… A Orléans, le festival de jazz (Loiret) qui existait depuis 25 ans a dû être supprimé. Les gros festivals sont également menacés comme les Eurockéennes (100 000 personnes attendues pour 2015).
Pourquoi cette telle hécatombe ?
On peut citer la chute de fréquentation ou encore l’augmentation des prix des cachets. Mais ce sont surtout les coupes budgétaires des villes, conseils généraux et régionaux qui ont porté un coup fatal à tant de festivals. Les dotations de l’Etat devraient baisser de 11 milliards d’euros en 3 ans, obligeant les localités à faire des choix. Les festivals vivent essentiellement grâce aux subventions publiques. Un changement à la direction de la mairie peut également jouer dans la balance…
Le ministère de la culture (2% des aides directs aux festivals) propose des « pactes pour la culture » afin que les villes conservent leur budget culturel pendant 3 ans. Clermond-Ferrand, Cambrai et Strasbourg sont déjà signataires. Mais ce sera loin d’être suffisant.
Les festivals ont aussi été fragilisés par les grèves des intermittents du spectacle en 2014. Le festival d’Avignon a été obligé de réduire ses spectacles.
La France a besoin de maîtriser son budget et doit faire des économies. Mais ne faudrait-il pas établir un plan à long terme ? Si réduire considérablement le budget dédié à la culture semble facile, pense-t-on à l’avenir ? Un pays qui laisse de côté la culture manque de perspectives, de créativité. Sans art, sans musique, que reste-t-il pour mettre de la joie dans notre vie ?
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